Chaque année, au Québec, on rapporte plus de 5000 collisions entre une voiture et un cerf de Virginie. Ces accidents causent un décès dans 4,4 % des cas, de nombreux blessés et la mort du cerf presque à chaque fois. La plupart des collisions ont lieu à l’aube ou au crépuscule dans des conditions de faible luminosité. Elles sont aussi plus nombreuses en juin-juillet et en octobre-novembre. Comment peut-on expliquer ces accidents et surtout les éviter?
Les cerfs se rapprochent souvent des zones habitées pour profiter de la nourriture qu’ils y trouvent (rappelons qu’il est interdit de nourrir les cerfs à Mont-tremblant). En été, ils recherchent les aires ouvertes balayées par le vent pour se sauver des insectes piqueurs et apprécient les bords de route imbibés de sel de déglaçage. En automne, ils se déplacent pour chercher un partenaire de reproduction ou rejoindre une aire de confinement hivernale.
Au cours des millénaires d’évolution et de sélection naturelle, les cerfs ont appris à reconnaître leurs prédateurs naturels comme le loup, le coyote, l’ours, le cougar et le chasseur à pied. L’automobile, nouvelle venue dans l’univers du cerf, n’est pas encore perçue comme un danger. Cela explique qu’on puisse approcher de très près un cerf lorsqu’on est en voiture alors qu’il s’enfuit rapidement si on l’approche à pied; encore plus si on est accompagné par un chien.
Le cerf réagit parfois de manière incompréhensible à l’approche rapide d’un véhicule. Sa réaction aux stimuli visuels est adaptée à la détection des prédateurs, d'autres animaux et objets naturels. De toute évidence, il a du mal à détecter les véhicules qui approchent rapidement et à réagir adéquatement.
Plusieurs moyens permettent de réduire les risques de collision avec un cerf : signalisation, dégagement des bordures de route, clôtures et traverses pour la faune, détecteurs de mouvements avisant les conducteurs de la présence d’animaux. Sachez que les fameux sifflets à ultrasons n’ont aucune efficacité… La meilleure solution : ralentir dans les zones à risque notamment à l’aube et au crépuscule.
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