On dénombre au Québec plus de 70 000 ours noirs. Cet habitant typique des forêts et des zones rurales se rencontre de plus en plus souvent en ville et en banlieue. Comment cohabiter sans danger avec ce prédateur?
Bien qu’il soit classé parmi les mammifères carnivores, l’ours noir est en fait omnivore. Au printemps, il se nourrit de diverses plantes herbacées, de petits mammifères et de charogne. Il s’attaque aussi aux jeunes cervidés. Durant l’été, il retourne les pierres et les troncs d’arbres tombés ou éventre les souches pourries à la recherche d’abeilles, de guêpes, de fourmis et de termites. Il mange aussi des poissons, des baies et des fruits sauvages. À l’automne, il ajoute à son menu les noisettes, les glands et les faînes. Il raffole du miel et cause souvent des dégâts aux ruches.
En octobre et novembre, l’ours noir mange de moins en moins et se cherche une tanière où passer l’hiver, dans une crevasse, sous un arbre renversé ou dans un éboulis. Durant la saison froide, il hiberne d’un sommeil léger, subsistant à même ses propres réserves de graisse. Il sort de sa léthargie en mars ou avril et se met en quête de nourriture. Délaissant la grande forêt, les ours noirs sont de plus en plus nombreux à s’approcher des habitations attirés par les déchets domestiques. Pour éviter les problèmes, n’offrez jamais de nourriture à l’ours, fermez vos poubelles hermétiquement et ne les sortez qu’au dernier moment. En camping, entreposez la nourriture et les déchets alimentaires hors de sa portée.
De nature craintive et discrète, l’ours noir attaque très rarement les humains. Mais il est imprévisible et peut être dangereux. Lors d’une promenade en forêt, annoncez votre présence en faisant un peu de bruit, l’ours s’éloignera de lui-même. Si vous le croisez, éloignez-vous sans précipitation, en lui parlant doucement. S’il approche et attaque, ne courez pas, faites-lui face en brandissant un morceau de bois, lancez des objets dans sa direction et criez pour l’impressionner.
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