Feu de forêt, pêche illégale, camping sauvage, tous les jours en France un nombre considérable de plus ou moins importantes infractions au droit de l’environnement sont commises. Si certaines proviennent d’activités malicieuses, un nombre sans doute plus important est issu d’une absence de connaissance de la législation. Comme remède à ces maux, depuis le 1er janvier dernier, le tout nouvel Office français de la biodiversité, a mis en place une police de l’environnement.
Ils sont 1800 inspecteurs de l'environnement à sillonner le pays pour identifier et arrêter les pratiques non-écologiques. Ces inspecteurs possèdent une double casquette. Ils peuvent à la fois donner des amendes et surtout sensibiliser les usagers aux bons comportements. Si en premier lieu ces inspecteurs tentent d’être pédagogiques, leurs amendes peuvent être importantes et atteindre plusieurs milliers d’euros pour les contraventions les plus graves.
Si cette initiative est encourageante elle n’en est toutefois qu’à ses débuts. En effet, moins de 2000 fonctionnaires, pour un territoire comme celui de la France, cela relève de la goutte d’eau dans l’océan. Dans certains départements comme la Savoie qui fait plus de 6000 kilomètres carrés, ils ne sont que 18 inspecteurs sur le terrain.
Les limites de la police de l’environnement s’expliquent comme toujours par son budget. Pour rappel, l’Office français de la biodiversité qui connaît sa première année d’existence, est le fruit de la fusion entre l’Agence française pour la biodiversité et de l’Office national de la chasse. Cette fusion a sur le papier donné l’impression de voir le budget du tout nouvel Office français de la biodiversité augmenter, mais cela est discutable, et en pratique, entre 2021 et 2022, près de 60 postes devraient disparaître.
La police de l’environnement en est ainsi à ses débuts, et ceux-ci sont balbutiants. Néanmoins, cette nouveauté qui a peu de copie à l’international, peut permettre de développer notre compréhension des atteintes à l’environnement.