L’économie bleue est un concept relativement récent qui propose une nouvelle vision de l’exploitation des océans, des lacs et des fleuves avec l’idée d’une « utilisation rationnelle et durable des ressources naturelles, renouvelables et non renouvelables ». Les secteurs concernés par l’économie bleue vont de la pêche au tourisme, en passant par les transports, les ports ou encore, l’extraction minière en eaux profondes.
La Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique s’est penchée sur la question de l’économie bleue en démontrant l’intérêt de ce concept pour servir les objectifs de développement du continent africain: « à condition d’être bien exploitée, l’économie bleue peut apporter des réponses aux défis de long terme, tels que la perte de biodiversité, la préservation de la compétitivité a%u0300 l’ère de la mondialisation, l’atténuation et l’adaptation au changement climatique, la réduction de la pauvreté et l’allègement des pressions grandissantes sur les ressources naturelles » note le rapport de l’UNECA. Elle s’est plus particulièrement intéressée à la région de l’Afrique de l’Est dont le territoire s’étend de l’océan indien à l’océan atlantique. A cet égard, la Commission a souligné le « rôle central que l’économie bleue pouvait jouer en Afrique de l’Est en faveur d’une transformation structurelle, d’une croissance économique et d’un développement social durables ». Car en utilisant correctement les écosystèmes marins, les gouvernements de cette région pourraient réaliser avec succès les objectifs de développement durable fixés par l’agenda 2030 des Nations Unies, notamment l’ODD 6 consistant à « garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau » et l’ODD 14 visant à « conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable ».
Le rapport de la Commission démontre que l’Afrique de l’Est ne pourra mettre à profit l’économie bleue qu’en renforçant ses mécanismes de gouvernance, en veillant à la cohérence de ses actions et de ses dispositifs à toutes les échelles et en investissant massivement dans les secteurs concernés. En somme, le rapport préconise aux décideurs politiques de « définir une vision claire de cette économie bleue, des trajectoires de transition associées et de la répartition des coûts et des avantages, sans occulter les défis et les opportunités qui en découleront sur le plan environnemental ».
Pour consulter le rapport de la Commission économique pour l’Afrique : https://www.uneca.org/sites/default/files/PublicationFiles/the_blue_economy_french-nov2016.pdf
Illustration : Pixabay