Au Mali, environ 100 000 hectares de forêts sont ravagés chaque année. En cause : les menaces telles que le surpâturage ou la coupe excessive du bois, utilisé notamment pour la construction.
Ainsi, il est urgent de trouver des solutions alternatives au bois afin de ne plus puiser dans les ressources naturelles qui s’épuisent petit à petit.
La voûte nubienne (VN), également appelée la « maisons écologique », pourrait être une solution qui permettrait également de faire des économies en réduisant les besoins et les pertes en énergie. Ce procédé architectural antique puise ses origines dans l’actuelle Haute-Égypte et était initialement inconnu en Afrique de l’Ouest. Cette technique permet de construire des maisons, des bureaux et tout autre type de bâtiments avec un outillage basique de matériaux locaux.
Seul pré-requis ? Avoir des compétences techniques simples. La caractéristique de ce mode d’habitat est la toiture voûtée, mais c’est aussi ce qui lui vaut son charme.
De la terre crue qu’il faut malaxer sous forme de mortier et de briques séchées au soleil. Le bois n’est pas utilisé pour la construction des VN. D’autres matériaux résistants peuvent également être utilisés.
Les matériaux de construction utilisés pour la construction de la VN sont de bonne conservation et protègent de la chaleur extrême, il est donc agréable de vivre à l’intérieur de ces « maisons écologiques » sans utiliser de ventilation.
D’après Boureïma Camara, directeur général de l’Agence de l’environnement et du développement durable (AEED), « la voûte nubienne est un modèle de construction qui pallie le manque croissant de ressources ligneuses telles que le bois, la paille, et les perches. Les constructions en terre sont fraîches, bien isolées, faciles à construire, composées de matériaux disponibles. Cette utilisation de la terre réduit la consommation du bois dans des régions sahéliennes très largement déboisées. »
Ces constructions sont innovantes pour le Mali et remplaceront de plus en plus les constructions à base de bois ou du béton dans les années à venir.
« Le Mali est un pays saharien, voire désertique où le bois est très rare. Nous vivons dans un milieu où le bois est rare et le béton coûte très cher. » ajoute-t-il.
Ce type d’habitats aide à lutter contre la désertification et contre les effets du changement climatique, étant donné qu’il permettra aux populations de réduire la coupe des arbres, ce qui nuit à l’environnement.
[MOGED]
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