Le changement climatique a des répercussions sans précédent sur les systèmes d’approvisionnement alimentaire en Afrique de l’Ouest et plus particulièrement dans la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO.) Si nous ne faisons rien pour endiguer un tel changement climatique, cela pourrait avoir des conséquences dramatiques en Afrique de l’Ouest en particulier sur l’agriculture. En effet, les pays appartenant au CEDEAO ont des cultures agricoles principalement irriguées par pluie et sont donc tributaires des conditions météorologiques.
De plus, le dérèglement climatique aggrave d’autres problèmes comme l’extrême pauvreté et la faim et pourrait ainsi compromettre la réalisation des objectifs de développement durable (ODD.) D’après Leclère et al., 2014 ; Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, 2014, le changement climatique est un facteur qui fait déjà baisser la productivité des cultures. Cela peut également avoir un impact conséquent sur l’offre globale de produits agricoles dans les années futures. Ainsi, l’agriculture dans les pays en développement sera considérablement affectée par le changement climatique. Toutefois, le dérèglement climatique permet également d’offrir des possibilités d’améliorer certaines pratiques agricoles établies. Les agriculteurs ne sont pas actuellement équipés pour faire face à de changements climatiques brusques c’est pourquoi il est donc essentiel d’identifier clairement les stratégies d’adaptation climatique adéquates. Il faut d’abord évaluer la gravité des menaces potentielles pour ensuite établir dans quelle mesure le dérèglement climatique touchera l’affectation des terres et la production agricole dans les pays d’Afrique de l’Ouest pour en faire une priorité dans les recherches. Les effets du dérèglement climatique seront différents selon les différentes zones agro-écologiques et agroclimatiques.
D’après Williams et al., 2002, les zones agroclimatiques sont définies par les relations entre les systèmes agronomiques/agricoles et le climat, tandis que les zones agro-écologiques sont définies par les relations entre les systèmes agronomiques/agricoles et divers facteurs environnementaux, non exclusivement climatiques. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les zones agro-écologiques sont des unités géographiques ayant un climat et des sols similaires, alors que les zones agroclimatiques sont décrites comme des divisions d’une région basées sur l’homogénéité des variables météorologiques qui ont le plus d’importance sur la croissance et le rendement des cultures.
Une partie considérable de la population de l’Afrique de l’Ouest dépend de l’agriculture. Le secteur emploie environ 60% de la population active et contribue environ à 35% au produit intérieur brut (PIB) de ces pays. Les agriculteurs sont confrontés à plusieurs contraintes dû fait du dérèglement climatique comme les chocs climatiques, l’acidité des sols, la détérioration et l’appauvrissement en éléments nutritifs des sols. L’emploi de la technologie et des variétés améliorées de semences n’est pas vraiment répandu. Les pratiques agricoles traditionnelles sont par contre populaires et l’agriculture s’appuie principalement sur la main d’oeuvre familiale. Ainsi, le secteur agricole est considérablement vulnérable au changement climatique et la réalisation des objectifs de développement durable reste alors problématique.
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