La crise sanitaire du coronavirus chamboule l’activité de toutes les entreprises. Le secteur du bâtiment ne fait pas exception : suspension éventuelle des chantiers, protection des salariés…
L’arrêt possible des chantiers de façon temporaire
La Fédération Française du Bâtiment, la Capeb et la FNTP (Fédération Nationale des Travaux Publics) ont exprimé, mardi 17 mars, dans un communiqué, leur volonté de stopper temporairement les chantiers sur le territoire français. Selon ces organismes professionnels du secteur du bâtiment, les conditions de sécurité et d’intervention ne sont plus optimales (absence de masque de protection, par exemple). Il faut empêcher la propagation du virus et protéger la santé des salariés.
Toutefois, l’argument sanitaire n’est pas la seule raison venant justifier cette requête. La désorganisation du secteur est également devenue un frein à l’avancement des chantiers (problèmes de disponibilité des interlocuteurs, difficultés d’approvisionnement chez les fournisseurs, …).
En début de semaine, ces fédérations ont discuté avec le gouvernement sans pour le moment trouver un terrain d’entente. Plusieurs questions semblent donc rester sans réponse. Certaines entreprises ont décidé d’arrêter leur activité. D’autres s’y refusent.
Le Conseil national de l’Ordre des Architectes soutient également les organismes professionnels du secteur du bâtiment dans un communiqué. Selon le président, Denis Dessus, « il faut dès à présent étudier les modalités d’arrêt et de sécurisation des chantiers avec les maîtres d’ouvrage et les entreprises ». Il ajoute « la décision de l’arrêt du chantier par le maître d’ouvrage doit s’accompagner de la suspension des obligation contractuelles […] sur les délais notamment ». Il demande aussi que le paiement concernant les travaux déjà exécutés ne soit pas bloqués.
Le gouvernement ne semble pas prendre en compte cette requête et indique dans un courrier du 17 mars destiné aux préfets : « il est bien évidemment admis que les personnes qui exercent une activité qui les oblige à se déplacer (les livreurs par exemple) ou à travailler en extérieur (chantiers de bâtiment et des travaux publics notamment) doivent poursuivre ».
ALTEREA est en phase avec les différentes fédérations et ne conçoit pas de faire courir le moindre risque à ses collaborateurs. Cette décision est motivée d’une part par les directives gouvernementales, d’autre part en conformité avec l’article L.4121-1 du Code du Travail « l’employeur est tenu par la loi de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale de ses salariés » et également en respectant par notre attitude ceux qui se dévouent pour la santé des autres.
Les conséquences de cette crise sanitaire restent non négligeables pour les secteurs du bâtiment et de la transition énergétique. Les inquiétudes naissent pour les entreprises qui appréhendent la gestion de l’après-crise.
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