le projet de développement agricole et rural porté par Henri GIRARD et son équipe dans une dizaine de villages situés à 60 km du Nord de Ouagadougou (Burkina Faso), est un projet exemplaire de protection de l'environnement par les villageois en passant par une agriculture familiale agroécologique.
Tout commence par un perimètre bocager. Celui-ci consiste à une désignation d'une zone particulière destinée à la production agricole. Cette zone est alors défendue et valorisée à travers plusieurs amenagements agricoles. Cette technique permet de promouvoir une politique d'intensification durable de l'agriculture paysanne.
Selon Henri GIRARD, le perimètre bocager permet de résoudre le problème lié à l'agriculture extensive (surpaturage, érosion, feu etc..) beaucoup pratiquée dans l'agriculture familiale en Afrique. Avec le perimètre bocager chaque lot de terre donné aux paysans est doté d'ouvrages anti-érosifs et qui permet la retention d'eau même durant la longue periode de sécheresse.
Dans le système foncier traditionnel, les zones de cultures sont dispersées sur l'ensemble de villages, ce qui rend difficile voir impossible la mise en place d'une protection efficace contre les ménaces de l'érosion éolienne du désert. Le paysan se contentant défricher une nouvelle zone de culture lorsque la fertilité diminue, ce comportement épuise les terres cultivables. Sans intervention, ce système conduit à une baisse progressive des fertilités des sols et par conséquant, à une faible production agricole.
Le projet de perimètre bocager est une initiative qui rencontre l'aspiration profonde des agriculteurs et la sauvegarde de l'environnement: l'augmentation de la production agricole et le respect des mesures d'une agriculture écologique durable.
On peut donc dire que le perimètre bocager est une technique qui garantit une agriculture familiale durable. Il faudra que cette initiative soit soutenue pour s'étendre au délà du sahel.
Source: sosenfants.com
Pour en savoiFaire reculer le désert au Burkina-Fasor plus (3130 hits)