Selon ONUSIDA, d’ici la fin de l’année 2003, il y aurait eu comme taux de prévalence du VIH/SIDA chez les 15-49 ans 1,9%. Même si ce taux reste peu élevé, il indique néanmoins que l’épidémie est bien ancrée dans le pays. En 2003, 1,1% des enfants de 7 à 12 ans étaient orphelins à cause du SIDA. Ce qui équivaudrait en 2004 à 23 000 enfants. Alors que ce chiffre reste relativement faible, l’enquête à néanmoins démontrer que la scolarisation pour les enfants orphelins à cause du SIDA ont moins de chance d’être scolarisé que des enfants qui ont leur deux parents.
Les enseignants sont eux aussi touchés par l’épidémie. La population des enseignants touchée par le VIH/SIDA est comparable à celle de la population adulte, avec une proportion atteignant les 2%, ce qui représenterait 750 enseignants. Compte tenu des enquêtes menées en Afrique en général, il y aurait environ 70 enseignants qui seraient incapables de faire cours du fait de la maladie, et nombre d’entre eux meurent chaque année de façon prématurée. Selon les experts et les structures moyennes d’évolution dans les pays d’Afrique de l’Ouest, la prévalence de la population adulte a dû augmenter de 4 à 6% en 2015. Ainsi, en 2015, le nombre d’enfants orphelins qui auraient perdu leur deux parents ou leur mère était d’une fourchette compris entre 60 et 80 000. En termes relatifs, cela indique que 2,4% de la population âgée de 7 à 12 ans seraient concernés. De même, les besoins annuels de remplacements de maîtres et de maîtresses pour l’école primaire à cause de l’épidémie ont augmenté. En 2015, 300 enseignants ont dû être remplacés. Une enquête moins récente, datant de 2006, a d’ailleurs été effectué par le Syndicat National de l’Education de la Culture, en partenariat avec l’Internationale de l’Education, nommée “ Impact du Sida sur l’offre et la demande d’éducation au Mali.” Maouloud Ben Kattra a d’ailleurs déclaré qu’ “en commettant cette étude, le SNEC veut éviter qu’il n’y ait pas, dans les années à venir et par rapport àla pandémie, une population enseignante malade du SIDA.”
D’après l’enquête, l’implication du SNEC aux actions de formation et de sensibilisation pour les enseignants en matière de lutte contre le SIDA en milieu scolaire à déjà porté ses fruits. En effet, le SNEC a formé 6 rédacteurs de modules, plus de 600 enseignants formateurs et sensibilisé plus de 23 000 enseignants sur tout le territoire, le thème de ces formations étant “ l’Education à la santé et la santé et la prévention du VIH/SIDA et des IST à l’école.”
L’étude montre que le niveau d’infection reste constant et faible chez les hommes, alors qu’elle est très prononcée chez les femmes. Le taux est passé d’environ 9% en 2003 à 33% en 2005. On expliquerait le taux d’infection plus élevé chez les femmes par des facteurs physiologiques, sociaux et économiques. Pourtant, les femmes sont moins nombreuses à se faire dépister : entre 2001 et 2006, il y aurait eu 66 femmes qui se seraient faites dépister contre 180 hommes. Quant aux élèves, entre 2001 et 2006, sur plus de 6000 élèves dépistés, 17 garçons sont infectés contre 108 filles.
De plus, l’enquête signale une inquiétude, il y aurait en effet plus de 2000 enseignants malades du SIDA dans le premier cycle de l’enseignement fondamental.
Cette étude a permis de démontrer que le milieu scolaire est lui aussi touché par l’épidémie du SIDA. Néanmoins, les actions de formation et de sensibilisation des enseignants en matière de lutte contre l’évolution de l’infection en milieu scolaire devrait être grâce au SNEC et le ministère de l’Education, continué et même s’intensifier.
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