Dans le numéro 8990 du lundi 30 septembre 2019, le quotidien Sidwaya a publié à la page 3, un Editorial intitulé « Les chantiers de la rentrée »
L'éditorialiste du journal fait remarquer que la rentrée des classes a toujours été source d’angoisses pour les parents d’élèves. Mais pour la rentrée des classes de cette année, l’Etat, notamment le Ministère de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales (MENAPLN) doit être particulièrement préoccupé car les défis sont nombreux.
A la date du 21 Juin 2019, selon des données dudit département, 2 152 écoles primaires ont été fermées temporairement au moins une fois pour raison d’insécurité ce qui a affecté 296 757 élèves dans les régions de l’Est, du centre-Est, du Centre-Nord, du Nord, de la Boucle du Mouhoun et du Sahel. Pour ce qui est des établissements post primaires et secondaires, 192 ont subi le même sort et 42 720 élèves des régions citées ont été affectés.
La principale préoccupation du ministre Stanislas OUARO et de ses collaborateurs est de tout mettre en œuvre pour que le même problème ne se pose pas au cours de l’année scolaire 2019-2020. Il faut se donner les moyens de maîtriser les affectations spéciales pour nécessité de service qui ont touché 10 079 enseignants du primaire, 419 agents exerçant dans les bureaux et 1 338 du post primaire et du secondaire. Ce qui va permettre de combler des vides dans certains établissements surtout dans les zones reculées. Il y a aussi d’autres aspects non moins importants qui peuvent jouer sur le bon déroulement de l’année scolaire : les mouvements syndicaux. Depuis quelques mois, la coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) se fait un peu aphone. Si cette accalmie est signe d’une reprise sereine des activités scolaires et pédagogiques, le ministre OUARO peut déjà se réjouir et si ce n’est pas le cas, que des pourparlers soient engagés très tôt afin de garantir une année scolaire paisible. En plus de ces défis, le MENAPLN fait face aux retards dans la construction des bâtiments des lycées scientifiques ce qui devrait permettre aux élèves d’abandonner les salles d’emprunt.
Tous ces efforts que l’Etat doit consentir pour garantir de bonnes conditions d’apprentissages aux élèves ont besoins d’être encouragés voire accompagnés. Pour ce faire, les parents ne doivent pas perdre de vue qu’ils sont les premiers éducateurs de leurs enfants. Qu’ils se donnent au moins la peine de suivre l’évolution de leurs résultats scolaires et de rectifier le tir quand il le faut » conclu le journal.