Selon les Nations Unies, en 2050, l’Afrique comptera 2.5 milliards d’habitants, soit environ ¼ de la population mondiale. Sur les 1,3 milliards de personnes supplémentaires, l’on estime qu’environ 900 millions vivront en villes d’où le fait que les villes devraient absorber environ 70% de la croissance démographique.
Comme je le précisais déjà dans un précédent article publié en 2014 au sein du réseau Médiaterre et également sur mon blog AfriqueCroissanceVerte; le continent africain est confronté d’une part aux challenges liés à la croissance urbaine, et de l’autre, à la nécessité de préparer un avenir urbain durable dans les villes et métropoles de demain.
Partie intégrante de l’ODD 11, le sujet des villes durables va favoriser de nouvelles stratégies concernant la gestion des villes et des territoires en Afrique.
L’objet de cet article n’est pas cependant de rappeler l’importance des villes durables mais plutôt de mettre l’accent sur des aspects de ce sujet très peu médiatisés et dont la prise en compte ne devra en aucun cas être négligée.
Selon un rapport de l’OCDE (Perspective économique – Villes durables et transformations structurelles), seulement 1/3 des infrastructures permettant de faire face aux besoins liés à la croissance démographique ont été construits.
En d’autres termes, 2/3 des infrastructures sont à réaliser ; et cela constitue des marchés de plusieurs millions d’euros à prendre.
Ces marchés concernent divers secteurs. Ce sont de manière non exhaustive :
La recherche de financement pour répondre à certains de ces enjeux ne doit pas occulter l’importance du « Comment va-t-on y arriver ? ».
Surtout que pour ceux qui s’intéressent aux problématiques identifiées ; ces dernières ne sont pas entièrement nouvelles. Je dirai qu’elles sont, pour la plupart, présentées dans un nouveau package qui est « vert ».
Qu’est ce qui ferait que des problématiques sur lesquelles, l’Afrique n’a pas avancé efficacement depuis plusieurs dizaines d’années seraient soudainement résolues via le concept des villes durables ?
Il faut admettre avec humilité qu’il y a des prérequis à mettre en place ou à renforcer tels que la définition d’un cadre réglementaire adapté, une déclinaison claire des stratégies de gouvernance par rapport à ces sujets ou l’implication des populations en amont des projets etc. qui seront indispensables pour y arriver.
Au-delà des appels à projets, des articles traitant principalement des opportunités à saisir ou des carences déjà connues sur le continent africain, le jeune étudiant faisant des recherches via le web sur le sujet des villes durables en Afrique a beaucoup de mal à avoir une vision claire du sujet.
En effet, peu d’articles développent des réflexions pertinentes en réponse à certaines questions essentielles. Par exemple :
Pour la petite histoire, une ville peut être énergétiquement autonome, avec une isolation des bâtiments par des toits végétaux, des transports en commun internes à la ville fonctionnant avec une énergie respectueuse de l’environnement, un recyclage de tous les déchets et des eaux usées, le recours à des matériaux de construction locaux, espaces verts. Et in fine être un échec total à cause du coût de la vie et d’autres éléments liés au côté trop ambitieux du projet.
Cela a été le cas de la ville expérimentale de Dongtan en Chine.
Les sensibilisations vont-elles dans ce sens ?
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Guy Stéphane DAGO
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