L’entreprise American Iron & Metal Company, situé à Saint-Jean au Nouveau-Brunswick et spécialisée dans le recyclage de ferraille est forcée de mettre un terme à ses activités à cause d’une série d’explosions sur son site au cours des dernières semaines.
Le ministère de l’Environnement et des Gouvernements locaux a ordonné, jeudi, à l’entreprise de cesser ses activités au port de Saint-Jean.
Le ministre Jeff Carr a déclaré que les enjeux environnementaux sur le site préoccupent au plus haut point les membres de son gouvernement.
Le site de l’entreprise a connu plus de 40 explosions dans les 16 derniers mois, et plusieurs dans la dernière semaine. Ces explosions se produisent lorsque les carcasses de véhicules qui renferment encore des carburants, sans que le ferrailleur en soit nécessairement conscient, sont broyées.
Ces explosions se produisent parce que l’entreprise ne respecte pas avec rigueur les étapes à suivre lors du recyclage d’une voiture. Il existe différentes étapes qui doivent être respectées lors de la destruction d’un véhicule usagé.
Premièrement, nous avons le prétraitement, phase lors de laquelle le véhicule hors d’usage (VHU), considéré comme déchet dangereux (du fait des carburants notamment), est mis en sécurité :
• explosion des airbags ;
• récupération des fluides (essence, huiles, liquides glycolés...) ;
• démontage du catalyseur et de la batterie.
Ensuite, on a le démontage, les pièces réutilisables comme pièces de rechange sont récupérées par les démolisseurs. Les autres pièces (vitres, mousses de sièges, pneus...) sont triées en fonction de leur type : métaux, verre, plastiques...
Et enfin, le broyage, les restes de la voiture sont déchiquetés et les matériaux qui les composent sont séparés en 4 fractions au moins :
• les métaux ferreux (comme l’acier) ;
• les métaux non ferreux (comme l’aluminium) ;
• les résidus de broyage lourds ;
• les résidus de broyage légers.
En plus de la fermeture immédiate, l’Arrêté ministériel annoncé jeudi exige également que l’entreprise présente, dans les 60 jours ouvrables, un plan pour faire cesser les explosions et limiter l’impact des vibrations et du bruit excessifs.
M. Carr souligne qu’il est important que les entreprises collaborent avec les autorités, tout en respectant leurs voisins et l’environnement.
De son côté, le maire de Saint-Jean Don Darling se dit ouvert au dialogue avec l’entreprise. Selon lui « Si, à court terme, cela peut mettre un terme aux explosions et donner un peu de répit aux citoyens c’est une bonne chose »
Le président-directeur général de l’entreprise, Herb Black, doit rencontrer les autorités portuaires et de la Ville de Saint-Jean vendredi.
Source : Radio Canada, www.planeteautomobile.com