Au cours des Africités 8 à Marrakech placées sous le thème : «La transition vers des villes et des territoires durables : le rôle des collectivités locales et régionales d’Afrique», du 20 au 24 novembre 2018, le Réseau des femmes élues locales d’Afrique (REFELA) présidée par la Camerounaise Célestine Ketcha Courtès a signé une Convention avec Son Altesse Royale la princesse Lalla Meryem pour parrainer la «Campagne des villes africaines sans enfants en situation de rue».
Sans attendre, le 24 novembre 2018 à Marrakech, ladite campagne a été solennellement lancée, en présence de la princesse Lalla Meryem, présidente de l'Observatoire national des droits de l'enfant au Maroc.
C’est manifestement pour mettre fin à la souffrance de nombreux enfants dans les villes africaines que Son Altesse Royale a accepté d’accompagner cette initiative du REFELA qui met l'enfance au cœur de la politique urbaine.
«Ce qui est important ce n’est pas le monde que nous laissons à nos enfants, mais plutôt les enfants que nous laissons à ce monde», a exprimé Son Altesse Royale.
Et Mme Lamia Bazir, Directrice exécutive de l'Observatoire national des droits de l'enfant au Maroc, de renchérir : «C’est une initiative qui traduit une mobilisation et un engagement effectif et opérationnel des villes pour la mise en place d'un plan d'action et des mécanismes de protection des enfants qui s'appuient sur des indicateurs de mesure de performance».
«Sur les 120 millions d’enfants des rues dans le monde, il en est plus de 30 millions qui survivent dans Notre continent. Un enfant des rues sur 4 est donc Africain», a indiqué Sa Majesté le Roi. Non sans regretter que «Ce chiffre n’est pas seulement accablant, il est aussi en contradiction avec les valeurs ancestrales de nos sociétés africaines, fondées sur la solidarité et la primauté de la famille».
Dans son intervention, le Roi Mohammed VI a salué la mise en place de cette campagne et, en particulier, l'initiative qui en est la déclinaison pilote au Maroc : «Rabat ville sans enfants dans les rues».
Le Souverain marocain a appelé les dirigeants africains à rendre «les villes africaines véritablement dignes de leurs enfants.»
Et la maire de Bangangté (ouest-Cameroun) de reconnaître : «qu’un enfant dans la rue est la faillite d’une société, un échec pour la société dans laquelle vit l’enfant».
L’édile camerounais va ainsi demander aux ‘’Maires et Mères’’, d’agir à partir des différentes villes africaines à travers cette campagne qui met l'enfance au cœur de la politique urbaine, afin qu’il ne soit pas une campagne passagère ou d’un événement ponctuel.
Ce fut l’occasion pour ce membre du Conseil mondial des maires de présenter les efforts consentis à cet effet au Cameroun dans le social. Non sans saluer l’humanisme avéré du président Paul Biya et son épouse Mme Chantal (Ambassadrice de bonne volonté de l’UNESCO pour l’éducation et l’inclusion sociale depuis novembre 2008), au cours du récent septennat.
Au demeurant, la présidente du Réseau des femmes élues d’Afrique, antenne du Cameroun (REFELA-Cam) a souhaité que l’engagement et la mobilisation effective du REFELA et du CGLU-A (Cités et Gouvernements Locaux Unis d'Afrique) rendent opérationnel ce programme dans les villes africaines, afin que d’ici à 2020, à la pré-évaluation des Objectifs du développement durable (ODD), les premiers résultats obtenus impactent la planète.
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