Des producteurs agricoles de notre province estiment que l’accord renouvelé entre le Canada, les États-Unis et le Mexique leur fera subir des pertes importantes.
Les producteurs laitiers estiment que ce nouvel accord de libre-échange menace la vitalité de l’industrie laitière au Canada. Certains ont même l’impression d’avoir été oubliés par le gouvernement canadien.
Si le premier ministre Justin Trudeau dit vouloir trouver une façon de compenser les producteurs laitiers pour éponger les pertes qu’ils subiront, ceux-ci ne sont pas rassurés. Ils affirment vouloir être payés pour leur travail et non vivre des subventions gouvernementales.
Selon Marcel Daigle, copropriétaire de la ferme Oscar Daigle, dans le Haut-Madawaska, « Les producteurs laitiers du Nouveau-Brunswick ont aussi des inquiétudes quant à la qualité des produits qui seront importés au Canada ». Il précise que la qualité du lait au Canada est très bonne, alors que les producteurs américains n’ont pas les mêmes normes de qualité que chez nous. Donc ça permet aux Américains d’envoyer du lait sur le marché canadien qui n’a pas les mêmes exigences de qualité.
D’autres industries agricoles pourraient éventuellement subir des pertes liées au nouvel accord, dont l’industrie avicole, très présente dans le nord-ouest du Nouveau-Brunswick.
Certains ont même l’impression d’avoir été sacrifiés au profit d’autres industries, assure Thomas Soucy, président-directeur général du Groupe Westco, spécialisé dans la production avicole.
On ignore toujours l’ampleur des pertes que subiront les producteurs dans les divers secteurs de l’industrie agricole, mais les agriculteurs estiment qu’elles seront importantes.
Source Radio Canada, Acadie Nouvelle