L’AlterTour souhaite valoriser la transition écologique et sociale
Les préparatifs ont déjà commencé. L’AlterTour, le Tour de France des Alternatives, repart pour sa 11ème année consécutive sur les chemins de France et de Navarre.
L’AlterTour est un tour à vélo pas comme les autres. En effet, il propose aux cyclistes de tous niveaux de rouler d’Amiens à Strasbourg pour découvrir les acteurs de la transition écologique. La 11ème édition se déroulera du 14 juillet au 26 août prochain. Les participants peuvent intégrer et quitter le tour à tout moment.
Une manifestation itinérante à vélo qui part à la rencontre des alternatives
L’AlterTour est un tour itinérant à vélo dont l’objectif est de valoriser des initiatives porteuses de solutions de la transition écologique et sociale. Cet évènement vise également à soutenir les lieux de résistance, promouvoir le vélo pour le rendre accessible à tous, expérimenter la simplicité volontaire. L’AlterTour a été lancé par l’association AlterCampagne fondée en 2004 par un collectif d’associations. Le tour se déroule chaque année sur un parcours différent. Il accueille actuellement 350 cyclistes au cours de l’été.
Le fil rouge 2018 est « Violence des pouvoirs / Puissance des vouloirs » : comment développer la mobilisation collective dans une société où les pouvoirs émettent une forte pression contre les mouvements sociaux et environnementaux. L’autogestion est au cœur de ce projet. C’est pourquoi les activités quotidiennes telles que les repas et l’entretien des vélos sont organisées par des bénévoles. Les participants auront également l’occasion de consommer éco-responsable et dormiront sous une tente chez les accueillants. Enfin, un nouveau projet est proposé aux aventuriers cette année, à mi-chemin entre l’AlterTour et les Echappées Belles : le BièreTour. Chacun porte sa tente et ses bagages sur son vélo, un véhicule transporte et prépare la nourriture.
Le vélo, un atout pour l’environnement
Aujourd’hui, plus personne ne conteste le retour du vélo dans les grandes villes. Cependant, sa part globale dans les déplacements reste faible, de l’ordre de 3 %, selon les chiffres du Centre d'études sur les réseaux, les transports, l'urbanisme et les constructions publiques (CERTU). En parallèle, l’usage de la voiture continue de progresser aux périphéries des villes qui ne cessent de s’étaler. Pourtant, en plus d’être un atout pour l’environnement, le vélo ne produit aucune nuisance sonore ne nécessite que peu d’espace public. Ce mode de déplacement n’est pas seulement écologique, il est aussi économique. Par ailleurs, il s’avère compétitif sur les trajets urbains de courte distance.
Le marché des vélos électriques connaît un essor important en France. En effet, les ventes de vélos à assistance électrique (VAE) ont presque doublé en 2017. Ceux-ci représentent désormais 10 % du marché total du vélo sur le territoire. Ces chiffres s’expliquent en partie par le soutien de l’Etat qui fournissait une aide à hauteur de 20 % du coût de l’acquisition, soit environ 200 euros. Le vélo n’est plus seulement un objet de loisir mais aussi un objet de déplacement. Pour de nombreux usagers et notamment ceux vivant dans la région parisienne, le vélo électrique représente un bon compromis car il est facile à transporter, rapide et permet de garder la forme. De nombreux acteurs se sont spécialisés dans leur conception comme Brompton qui produit près de 45.000 vélos pliables chaque année à Londres.
Pour rappel, depuis 2016, les entreprises peuvent mettre en place une indemnité kilométrique vélo calculée individuellement pour chaque employé. Ce dispositif facultatif prévoit la prise en charge de tout ou partie des dépenses engagées par les salariés pour se rendre au travail à vélo. Il s’agit d’une indemnité gagnant-gagnant puisqu’elle est exonérée d’impôt sur le revenu et de cotisations sociales, dans la limite de 200 euros.
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