Par Tristan Yeo, étudiant ivoirien résidant à abidjan
Dans le souci de participer à la lutte contre le réchauffement climatique et dans l’optique de créer des emplois verts décents (dans le domaine de l’envi- ronnement, l’agriculture…), nous proposons un compostage à partir de plantes aquatiques. Ce compostage biologique favorise la production agricole dans le respect de la santé de la population et permet la création d’emplois verts. La grande question est : comment cela est-il possible ?
Depuis l’éclosion du concept de développement durable en 1987 dans le rapport Brundtland intitulé our Common Future (Notre avenir à tous) de la Com m ission mondia le pour le développement et l ’environnement de l’Organisation des Nations Unies rédigé par la Norvégienne Gro Harlem Brundtland, de nombreux spécialistes et experts s’accordent à dire que la préservation de l’environnement et le développement durable sont le socle de notre planète.
Pourtant, nombreux sont ceux qui attachent peu d’importance et d’attention à la cause environnementale en dépit de la multitude de rapports faisant état des ravages qu’occasionne le développement industriel sur la qualité de vie des populations et sur le climat. Par ailleurs, selon des travaux du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), la problématique des déchets est un corollaire au processus d’urbanisation accélérée et désarticulée en Côte d’Ivoire qui compte 23 millions habitants avec un taux de croissance annuelle de 2,68 % et une densité de 68,19 habitants/km2. La population d’Abidjan est estimée à 4 707 000 habitants (INS, 2014).
Selon le PNUD, le taux de chômage est passé de 8,9 % en 1998 à 13,1 % en 2002, puis à 15,7 % en 2008. Les jeunes sont les plus touchés par ce fléau. En effet, les deux tiers de la population active au chômage ont un âge compris entre 15 et 30 ans, et le taux de chômage global moyen pour les personnes âgées de 15 à 45 ans est estimé à 23 %. Dans ce contexte, la jeunesse a décidé de prendre en main son destin en créant elle-même des emplois décents et c’est ainsi que les jeunes ivoiriens ont investi dans la filière verte.
Pour Serge Kouadio, Directeur de l’économie verte et de la responsabilité sociétale au ministère en charge du développement durable de la Côte d’Ivoire « C’est un tremplin, parce que le modèle économique actuel est essoufflé. le modèle actuel éprouve des difficultés parce qu’il dégrade l’environnement du fait de l’extraction des ressources naturelles qui ne tient pas compte de la capacité de renouvellement de ces écosystèmes naturels. » Heureusement, des initiatives impulsées par une nouvelle génération consciente et dynamique voient le jour à l’instar du compostage biologique...
Source : Liaison Energie Francophonie N°106
[LEF-IFDD]
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