En l’absence de méthode curative de lutte contre le court - noué, une maladie virale de la vigne, des stratégies de développement de plant es résistantes ont été entreprises. Des chercheurs de l’Inra et du CNRS montrent que l’utilisation de porte - greffes transgéniques de vigne ne modifie pas les populations de virus et bactéries du sol. Ces résultats sont disponibles en ligne dans la revue Plant Biotechn ology Journal. Présente dans la quasi - totalité des régions viticoles du monde, le court - noué est une maladie virale qui engendre des pertes de récolte voire la mort des vignes et rend les terres impropres à la viticulture pour de nombreuses années. Le principal agent respo nsable en est le Grapevine fanleaf virus (GFLV).
Il est transmis aux cep s de vigne par un nématode, un ver rond du sol, qui s'alimente en piqua nt les racines. Depuis le retrait des pesticides de synthèse, très polluants et peu efficaces, utilisés pour contrôler les populations de nématodes, la certification de matériel végétal exempt des principales viroses est le moyen préventif principal susceptible de limiter la diffusion de la maladie. Cependant, cette approche n’empêche pas la contamination du plant installé dans un sol où subsistent virus et nématodes. L ’absence de gènes de résistance au GFLV dans les collections génétiques naturelles du genre Vitis a jusque - là freiné la création de variétés résistante s de porte - greffe ou greffon par les méthodes classique s d ’amélioration des plantes.
Au cours des dernières décennies, des stratégies alternatives de développement de vignes résistantes ont été mises en place grâce aux biotechnologies. Afin d’en mesure r les impacts environnementaux potentiels, d es c hercheurs de l’Inra et du CNRS ont évalué, en milieu confiné, la possibilité de transfert de gènes de porte - greffe de vigne génétiquement modifié vers les microorganismes de leur environnement biologique proche. Processus naturel, le transfert de gènes, dit horizontal, est une source potentielle de recombinaison susceptible d’être à l’origine de modifications dans le génome des virus de la vigne et des bactéries du sol présentes dans l’environnement racinaire.
Communiqué du CNRS
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