Dans le cadre de la Semaine mondiale de l'eau à Stockholm, le Président de l'Assemblée générale des Nations Unies, Peter Thompson, a rappelé que l'accès à l'eau potable propre et sûre et à des systèmes d'assainissement adéquats constituent toujours un défi pour les populations à travers le monde.
« Près de 2,4 milliards de personnes n'ont toujours pas accès à un meilleur assainissement. Et un nombre croissant de régions et de pays connaissent une augmentation du stress hydrique, exacerbée par la croissance rapide de la population, l'urbanisation et bien sûr le changement climatique », a déclaré lundi M. Thompson dans la capitale suédoise où se tenait cette année la Semaine mondiale de l'eau.
Le Président de l'Assemblée générale a souligné que l'eau et l'assainissement occupent une place centrale parmi les 17 Objectifs de développement durable (ODD) qui ont été universellement adoptés par les 193 Etats membres de l'ONU en septembre 2015.
« Avec l'Accord de Paris sur le climat, la mise en œuvre des 17 Objectifs de développement durable représente la meilleure chance pour notre espèce d'atteindre un mode de vie durable sur la planète Terre avant qu'il ne soit trop tard », a prévenu M. Thompson, encourageant la communauté internationale à s'unir et à se mobiliser pour dans une action globale concerté en faveur de l'ODD 6 : garantir l'accès de tous à l'eau et à l'assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau.
Conférence sur les Océans : une réunion axée sur les solutions
Celui qui achève dans quelques semaines son mandat de Président de la 71e session de l'Assemblée générale a rappelé que la création d'un mouvement mondial pour atteindre l'ODD 14 - conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable - était le but de la Conférence sur les océans qui a eu lieu à New York en juin.
« Les gouvernements de la Suède et des Fidji se sont réunis pour obtenir un mandat de l'ONU pour la conférence et ont ensuite travaillé dans un partenariat solide pour préparer et organiser la conférence », a dit M. Thompson. « Dès le début, la Conférence sur les océans a été conçue pour changer la donne en inversant le cycle de déclin dans lequel la santé de l'océan s'était retrouvée piégée ».
Le Président de l'Assemblée générale a souligné que la Conférence sur les océans a permis de sensibiliser aux problèmes de la pollution marine, « en particulier la pollution plastique, l'acidification des océans, le réchauffement de l'océan, la surpêche, la gouvernance de la haute mer et les dommages à la biodiversité et aux écosystèmes ».
M. Thompson s'est félicité du fait que la conférence fut axée sur les solutions, inclusive et animée par la recherche d'un but commun. « La valeur ultime de la Conférence sur les océans réside dans le degré de mise en œuvre de l'action recherchée », a-t-il dit. « Pour assurer la mise en œuvre, nous avons besoin d'un plan de travail commun, d'un ensemble dédié d'acteurs et de cibles réalisables ».
Bilan des avancées de l'ODD 14 en 2020
Le Président de l'Assemblée générale a indiqué qu'un plan de travail est actuellement en cours de formulation, que les Nations Unies analysent et projettent les nombreux résultats de la conférence de juin et que les acteurs concernés sont organisés sur les tâches à venir.
Les gouvernements du Portugal et du Kenya ont proposé d'organiser une deuxième Conférence de l'ONU sur les océans en 2020 ce qui laisse trois ans pour mettre en œuvre un plan de travail commun.
« Lorsque nous nous réunirons à nouveau en 2020, nous aurons l'occasion d'évaluer de manière approfondie nos réussites et nos échecs dans la mise en œuvre de l'ODD 14 », a dit le Président de l'Assemblée générale, estimant que la prochaine conférence sera l'occasion d'apporter les ajustements nécessaires permettant de réaliser l'ODD 14 avant 2030.
Alors que l'ensemble des acteurs déploient actuellement leurs efforts pour atteindre les cibles de l'ODD 14, M. Thompson a insisté sur la nécessité d'une approche intégrée et de ne pas perdre de vue qu'en matière d'environnement, tout est connecté.
« Il est inutile de considérer les problèmes d'environnement terrestre, les problèmes d'eau douce ou les changements climatiques de manière isolée car ils font tous partie de l'écosystème planétaire, l'un affectant l'autre sous les lois immuables de la nature », a déclaré le Président de l'Assemblée générale.
[ODD2030-14]
Communiqué de l'ONU (806 hits)