La ville intelligente devient une réalité de plus en plus palpable pour les citoyens des zones urbaines. Les efforts mis en place sur l’accroissement de la mobilité et la gestion de l’énergie en sont un exemple flagrant. Mais des transports plus performants et une consommation énergétique optimisée peuvent-ils suffire à définir une ville intelligente ? Alors qu’il participe mercredi 7 décembre au 2e forum Smart city de Toulouse, Francis Jutand, directeur général adjoint de l’IMT, nous explique pourquoi la ville intelligente doit être perçue de manière globale et systémique.
Est-il possible de réduire la ville intelligente à une ville moins consommatrice en énergie ?
Francis Jutand : Assurément pas. L’impact du numérique sur la ville va bien au-delà des problèmes d’économie d’énergie, même si c’est une dimension importante. Bien sûr, il permet d’apporter de l’intelligence dans le contrôle de l’énergie des bâtiments et des véhicules. Mais le numérique joue de façon importante sur la gestion de la mobilité et des interactions. Il permet par exemple de substituer le besoin de transport physique par du télétravail, du coworking et plus généralement des échanges d’information. Il pourrait même permettre — bien qu’il reste de nombreux efforts à faire en la matière — de supporter une organisation plus adaptative de la mobilité...
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