Le summum des prouesses de l’agriculture américaine moderne réside dans le pari que les fusions d’entreprises vont permettre la mise au point de puissantes et nouvelles technologies de modification des gènes, qui alimenteront la croissance tellement nécessaire.
En 2015, une seule des « Six Grandes » entreprises de semences et d’agro-technologie, parmi lesquelles le numéro un mondial Monsanto Co., avait échappé à la baisse de ses revenus. Avec la chute des revenus agricoles des États-Unis de l’ordre de 30 % par rapport au pic de 2013, les agriculteurs achètent moins de semences et moins de pesticides chimiques.
L’augmentation des parasites et la résistance des mauvaises herbes face aux semences génétiquement modifiés (GM) a également commencé à inquiéter les agriculteurs. En effet, les rendements des cultures ont commencé à stagner sur les dernières années. Pour la première fois depuis l’introduction des semences biotechnologiques, en 2015, la superficie des zones plantées a diminué de 1 % à l’échelle mondiale, selon un organisme à but non lucratif qui enregistre ces données.
Après le succès de l’officialisation, le 14 septembre dernier, du projet d’acquisition par la société allemande Bayer AG du groupe Monsanto, basé aux USA, cinq des « Six Grandes » viennent d’annoncer des méga fusions, évaluées à environ 145 milliards de dollars.
Si ces rapprochements sont validés par les régulateurs antitrust, un nouveau « Big Three » composé de Syngenta-ChemChina, Dow-Dupont et Bayer-Monsanto, verrait le jour. Avec son acquisition, l’entreprise ChemChina, spécialisée dans les produits chimiques, fait son entrée dans le marché des semences. Quant à BASF, déjà la plus petite des six, elle s’affaiblirait encore davantage.
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Les nouvelles technologies au service des géants des pesticides et des semences
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