Le 10 juin 2016, la Réserve de biosphère des gorges du Gardon a été officiellement inaugurée sous l’égide de l’Unesco. Un nouveau galon pour ce site déjà classé et dont le cœur est estampillé réserve naturelle. La reconnaissance de l’Unesco l’intègre dans un réseau mondial d’échanges. Avec un engagement partagé par tous les acteurs : conserver la biodiversité tout en assurant un développement économique durable, en s’appuyant sur la connaissance. Le projet, initié en 2009, a bénéficié d’une méthode participative innovante associant l’ensemble des acteurs du territoire, afin que chacun s’engage sur les objectifs et les actions définis dans le dossier de candidature, déposé en juin 2012.
Nécessité d’associer l’ensemble des acteurs
Michel Etienne a mis au point une méthodologie participative adaptée à la gestion des réserves de biosphère. « Une réserve de biosphère est le siège de relations complexes entre des dynamiques écologiques et des dynamiques sociales. Les acteurs locaux en sont non seulement les parties prenantes, mais devraient contribuer à l’élaboration des politiques de gestion », explique-t-il.
Dans le cas des gorges du Gardon, c’est le syndicat mixte de communes qui a lancé le processus, le comité « Man and biosphere » et les chercheurs sont venus en appui.
« Il aura fallu une cinquantaine de réunions pour aboutir. Mais il fallait bien cinq ans pour jeter les bases d’un projet de territoire qui vaut pour les dix ans qui viennent, rapporte Christophe Cavard, président du syndicat mixte et député du Gard. Ce travail de longue haleine fut pimenté par la volonté du comité « Man and biosphere » de tester de nouvelles méthodes participatives ».
Au fil des réunions publiques ou chez l’habitant, les chasseurs ont ainsi côtoyé les gardes de l’environnement, les techniciens départementaux ont pu échanger avec le milieu associatif, ainsi qu’avec des élus de couleurs politiques différentes, chacun pouvant exposer sa vision et appréhender son intérêt au sein du collectif.
Une démarche en plusieurs étapes
La méthode comporte plusieurs étapes :
Communiqué de l'INRA (633 hits)