Colloque international ARACT Martinique / REDFORD / UAG, Mercredi 7 et jeudi 8 avril 2010, MARTINIQUE
Dans le monde des affaires, le développement durable prend la dénomination de « Responsabilité sociétale ». Le livre vert de la Commission des Communautés européennes (2001) définit la Responsabilité Sociale des Entreprises (devenue Responsabilité sociétale) comme étant « l’intégration volontaire des préoccupations sociales et écologiques des entreprises à leurs activités commerciales et leurs relations avec toutes les parties prenantes internes et externes (actionnaires, clients, fournisseurs, partenaires, collectivités humaines…) et ce afin de satisfaire pleinement aux obligations juridiques applicables et investir dans le capital humain et l’environnement ». L’enjeu de la responsabilité sociale consiste à rechercher une évolution des pratiques internes de l’entreprise publique et privée qui contribuera à avoir le moins d’impacts négatifs sur la société. Les décisions ou non-décisions des dirigeants en matière économique, sociale ou environnementale ont des incidences sur la société qu’il convient désormais d’apprécier. Il revient aux entreprises de dresser un état de leurs pratiques en matière de gestion économique et d’apprécier les risques sociaux et environnementaux du fait de leur activité. L’autre idée intéressante qui sous-tend la responsabilité sociétale est que l’entreprise doit non seulement satisfaire aux obligations légales, mais aller au-delà en investissant davantage dans l’être humain, l’environnement et les relations avec les parties prenantes. De ce fait, l’entreprise a une responsabilité interne mais également externe, et doit contribuer aux changements des comportements sur la base des valeurs du développement durable. La responsabilité sociétale fera l’objet d’une norme ISO, dite ISO 26000, à compter de septembre 2010. 190 pays sont concernés.
Ces quelques éléments soulèvent de multiples questions :
- Comment les institutions, les entreprises, les collectivités peuvent-elles jouer un rôle dans la détermination et l’orientation de ce processus de transformation ?
- Le capitalisme néo-libéral est-il compatible avec le développement durable ? N’y a-t-il pas place pour l’écriture d’un modèle économique plus en accord avec les grands principes du développement durable ? Sur quels grands principes ?
- Quel rôle l’éducation, comme la formation ont-elles joué, jouent-elles, et seront-elles à même de jouer dans les politiques de développement, et à plus forte raison dans une perspective d’avenir, de développement durable ?
- Comment l’enseignement et la recherche universitaires peuvent-ils participer au changement de paradigme en accord avec les principes et valeurs du développement durable ? Quelles sont les expériences menées ? Quels enseignements peut-on tirer ?
- Quels contenus donner à l’éducation et à la formation pour que les citoyens deviennent des acteurs du développement durable ?
- Comment les défis à relever en matière d’environnement (changement climatique, conservation et gestion des ressources naturelles…) peuvent-ils participer à l’effectivité de l’interdépendance entre le social et l’économie tout en assurant l’équité et un partage plus juste de la richesse ?
- La prévalence d’une dimension du triptyque du développement durable sur les deux autres ne conduirait-elle pas à un affaiblissement de la philosophie du développement durable ?
- Comment les entreprises peuvent-elles participer à la dynamique du développement durable en appréhendant de manière égale et équitable les trois dimensions ?
- Comment les territoires peuvent-ils construire une approche du développement durable afin d’entraîner les institutions, les entreprises et les individus dans un schéma cohérent ? Quelles sont les conditions de réussite ?
Ces questions, et toutes autres qui permettront de comprendre les enjeux du développement durable pour une inscription dans les politiques et pratiques en matière d’éducation, de formation et de travail, seront au centre de ce colloque qui se tiendra les 7 et 8 avril 2010 en MARTINIQUE.
Cet appel à communications est ouvert aux chercheurs-universitaires, aux professionnels de l’éducation, de la formation, du monde du travail (chefs d’entreprise, syndicalistes), aux consultants. Les communications peuvent être présentées en français ou en espagnol.
Les projets de communications pourront faire appel aux approches théorique, analytique, empirique.
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