24 septembre 2009
Lieu du séminaire : MEEDDAT, Arche Sud (La Défense) salle 34M29
Séminaire de l'O.I.P.R. n°92

Le document introductif de l'un des groupes de travail du Grenelle de la Mer, qui s'est tenu récemment, le Groupe 1 " la délicate rencontre entre la mer et la terre ", reconnaît que les interactions entre la mer et le terre sont à la fois " source de vie, mais aussi de risques et réceptacle de pollutions " Il note que les régions côtières à moins de 80 Km de la mer accueillent les 2/3 de la population mondiale. En France, 6 millions de personnes résident dans les communes littorales, soit 10% de la population, et une densité de 315 h au km2, soit trois fois supérieure à la moyenne nationale. Ces régions connaissent des phénomènes saisonniers (économie présentielle) et de résidentialisation. Les migrations sont responsables de 64% de l'accroissement de la population des communes rurales métropolitaines. Un phénomène d'artificialisation du littoral en résulte (27% des terres situées à moins de 500 m de la mer sont artificialisées). Les terres agricoles ne représentent qu'à peine 40% du territoire des communes littorales.


Si la pression " par la terre " ne cesse de se renforcer, d'où il en résulte une perte de valeur écosystémique, patrimoniale et culturelle du littoral, la pression " par la mer " n'est pas moins forte, notamment du fait de la transformation de nombreux espaces littoraux marins en des sortes de parcs de loisirs saisonniers, liés aux modes de vies des populations urbaines des grandes métropoles en quête de ressourcement, au risque de réduire la capacité des milieux naturels à se régénérer. La sur-exploitation de la ressource halieutique,  particulièrement sensible sur les zones maritimes du plateau continental, se traduit par un appauvrissement du vivant. La mer devient un milieu sans vie, une sorte de désert marin.

La " capacité de charge " de nombreux espaces littoraux semblent avoir atteint leur limite. On le sait depuis longtemps sur le littoral méditerranéen, qui est particulièrement fragile, on le découvre de plus en plus sur les littoraux Atlantiques.