Suite à la publication en septembre du rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et en amont de la 24e Conférence des Parties (CdP-24) qui se déroulera en Pologne en décembre, l’Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI), et le Réseau action climat Canada ont tenu, le 6 novembre dernier, une conférence destinée au grand public qui visait à donner un aperçu de l’état des lieux de la lutte aux changements climatiques et à mieux faire connaître les principaux enjeux des prochaines négociations internationales.
Lors de l'événement, plusieurs thématiques ont été abordées avec des invité(e)s et des expert(e)s.
Catherine Gauthier, directrice générale d'ENvironnement JEUnesse, a abordé le rôle des jeunes dans les négociations climatiques internationales. La jeunesse est particulièrement interpellée par les questions liées aux changements climatiques. La moitié de la population mondiale a aujourd'hui moins de 30 ans. De plus, les effets des changements climatiques s'accentueront avec le temps. Les enjeux climatiques soulèvent ainsi un enjeu d'équité intergénérationnelle, où le futur des générations à venir est compromis par les actions des générations et des gouvernements actuels.
Si la conférence des parties admet une pluralité d'acteur(trice)s, tant du côté des États que de la société civile, les jeunes n'y sont reconnu(e)s officiellement que depuis 2009.
Depuis 1992, la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) prévoit à son article 7(6) que « l'Organisation des Nations Unies, les institutions spécialisées des Nations Unies et l'Agence internationale de l'énergie atomique, ainsi que tous les États membres d'une de ces organisations ou observateur(trice)s auprès d'une de ces organisations qui ne sont pas Parties à la Convention peuvent être représentés aux sessions de la Conférence des Parties en tant qu'observateur(trice)s. [...] »
Au fil des années, les jeunes ont revendiqué une plus grande place à la table des négociations. C'est ainsi qu'en 2009, peu avant la conférence de Copenhague, ils ont obtenu une plus grande reconnaissance. Les avantages des groupes d'acteur(trice)s principaux, dont les jeunes, sont multiples : interventions et accès aux plénières ; communications avec le Secrétariat de la CCNUCC ; informations privilégiées ; invitation à la réception ministérielle des pays hôtes ; accès à certaines rencontres de haut niveau comme les ateliers du Secrétariat, en accès limité, entre les sessions de négociations ; etc.
Par ailleurs, les jeunes interviennent pour faire pression sur leurs décideur(euse)s en faveur d'une plus grande action climatique. Ils(elles) rappellent également que, selon l'article 3(1) de la CCNUCC, « il incombe aux Parties de préserver le système climatique dans l'intérêt des générations présentes et futures, sur la base de l'équité et en fonction de leurs responsabilités communes mais différenciées et de leurs capacités respectives. »
En somme, les participant(e)s à la conférence offerte par l’AQOCI et le Réseau action climat Canada ont pu mieux comprendre les enjeux et le fonctionnement de la Conférence des Parties, l’impact des changements climatiques sur l’agriculture et sur les femmes et le rôle de celles-ci dans la lutte aux changements climatiques, le rôle des jeunes dans la lutte aux changements climatiques.
Au total, ce sont 175 personnes qui ont assisté à la conférence sur place, en plus de quelque 50 à 75 personnes en webdiffusion. La majorité des participant(e)s, soit 72 % des répondant(e)s au sondage, étaient des jeunes de 18 à 35 ans.
Crédit photo : Church and Society
L'initiative jeunesse de lutte contre les changements climatiques a pour objectif de sensibiliser les jeunes francophones aux changements climatiques. Elle permet également de faire connaître les actions et l’engagement de la jeunesse francophone pour lutter contre les changements climatiques sous la forme d’une série d’articles.
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