La Conférence de Fidji/Bonn sur les changements climatiques s’est poursuivie ce samedi. Les consultations informelles et les groupes de contact de la CdP, de la CMP, de l’APA, du SBSTA et du SBI se sont réunis tout au long de la journée. Dans l’après-midi, le Président de la CdP a convoqué une plénière de bilan informel.
CDP
PLÉNIÈRE DE BILAN: Le Président de la CdP 23 Frank Bainimarama a présidé, en informant les Parties qu’il proposerait une approche pour le Dialogue de Talanoa dans le courant de la deuxième semaine.
Le Président du SBSTA Carlos Fuller (Belize) a rapporté des discussions constructives, en soulignant des progrès, entre autres, sur la technologie, les approches coopératives, et les modalités de comptabilisation des financements.
Le Président du SBI Tomasz Chruszczow (Pologne) a rapporté des progrès sur la plupart des points, en notant que les discussions relatives au programme de travail de l’Accord de Paris sont en cours concernant les points sur les registres publics et les mesures de riposte.
Les Présidentes du APA Jo Tyndall (Nouvelle-Zélande) et Sarah Baashan (Arabie saoudite) ont souligné le besoin de coordination entre organes, notamment à mesure que des textes substantiels font leur apparition.
La Suisse, pour le GIE, soutenue par la GÉORGIE, a exprimé des inquiétudes concernant la lenteur des progrès, et a appelé la CdP à donner des mandats clairs aux co-présidents et co-facilitateurs pour permettre aux Parties d’avancer vers les discussions substantielles et techniques à la SB 48.
L’Équateur, au nom du G-77/CHINE, a appelé à accomplir des progrès équilibrés sur tous les points, à ne pas réinterpréter la Convention, et à ne pas dresser une « séparation artificielle entre les aspects techniques et politiques ». Le délégué a indiqué comme importants, entre autres, les points suivants : l’action et le niveau d’ambition de l’avant-2020 ; les avancées sur les points relatifs au financement ; une décision stipulant que le Fonds pour l’adaptation est mis en service de l’Accord de Paris ; le développement d’orientations sur la communication relative à l’adaptation ; et le temps consacré à l’équité dans le cadre du BM.
L’Australie, pour le GROUPE DE COORDINATION, a noté des avancées mais a signalé que des différences significatives subsistent et s’est dite déçue de l’acharnement de certaines Parties à travailler en dehors des mandats existants.
L’Éthiopie, pour les PMA, a appelé à saisir les progrès accomplis qui permettent de passer en « mode textuel » lors de la prochaine session. Le délégué a souligné le besoin d’aborder les pertes et préjudices dans les organes subsidiaires, de prendre une décision sur le Fonds pour l’adaptation, de parachever les grandes lignes du Dialogue de Talanoa, et d’avancer sur la transparence des soutiens.
Les Maldives, au nom de l’AOSIS, ont plaidé pour que le Dialogue de Talanoa s’assurer que les conclusions du rapport spécial du GIEC sur la cible de 1.5°C soient examinées avant la CdP 24 et, concernant les pertes et préjudices, a appelé à convoquer des discussions intersessions, des groupes d’experts sous l’autorité du ComEx du WIM, et à établir des liens avec le mécanisme de financement de la Convention.
L’UE a mis en exergue trois objectifs pour la deuxième semaine de la CdP 23 : d’accomplir des progrès sur tous les points de l’ordre du jour, y compris l’atténuation ; de se centrer sur les points mandatés du programme de travail de l’Accord de Paris ; et maintenir l’esprit et l’équilibre imprimés à l’Accord.
Préoccupé par le peu de progrès accomplis sur le financement et l’adaptation, le Mali, au nom du GROUPE AFRICAIN, a souligné l’urgence de démarrer les discussions le plus tôt possible, afin d’identifier le nouvel objectif mondial en matière de financement, en signalant que la cible actuelle de financement n’est pas en passe d’être atteinte.
L’Iran, au nom des LMDC, s’est dit préoccupé du fait que les pays développés tentent de réécrire l’Accord de Paris en refusant d’admettre les principes de RCMD et de flexibilité.
L’ARABIE SAOUDITE a appelé à reproduire le succès de Paris en produisant une décision de portée générale qui donne « une vue d’ensemble ».
Le Pérou, pour l’AILAC, a signalé l’importance d’avancer sur les questions substantielles, et non pas tellement sur les aspects de procédure.
Le Président de la CdP 22 Salaheddine Mezouar a fait une mise au point sur les consultations concernant l’addition de deux points proposés à l’ordre du jour de la CdP : celui proposé par les LMDC sur l’accélération de la mise en œuvre des engagements et des mesures de l’avant-2020, et la hausse du niveau d’ambition de l’avant-2020 ; et celui de la République démocratique du Congo sur feuille de route pour encourager, suivre, rapporter, vérifier et comptabiliser l’ambition des organisations non-Parties. Jochen Flasbarth (Allemagne) a dressé un bilan des consultations en cours sur la proposition de la Turquie concernant l’accès au soutien du FVC et du CRTC. Mezouar et Flasbarth ont signalé un engagement constructif, mais qu’aucun consensus n’a été trouvé.
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Source : Bulletin des Négociations de la Terre
[ODD2030-13], [CdP23-climat]
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