Plus de 150 délégués parmi lesquels des représentants des gouvernements, des parlements, d’ONG et des régions, ont participé à un séminaire organisé par le Conseil de l'Europe.
Le séminaire devra aider à accélérer la ratification de la Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains par certains pays. Il a permis un échange de vues sur les principales dispositions de la Convention et sur les législations et mesures prises au plan national pour lutter contre ce fléau. Trois pays (l’Autriche, la Moldova, et la Roumanie) ont jusqu’à présent ratifié la Convention, trente autres pays l’ont déjà signée.
La Convention est le premier traité européen destiné à protéger et promouvoir les droits humains des victimes du trafic. C’est pourquoi, les experts ont souligné le besoin de différencier clairement les victimes du trafic de celles de l’immigration illégale et de la prostitution. Par exemple, une femme de nationalité étrangère exploitée sexuellement par une bande criminelle est considérée dans de nombreux pays comme une immigrante en situation irrégulière. Au lieu qu’elle reçoive assistance et protection, ce qui l’aiderait à échapper à ses proxénètes et qui permettrait d’arrêter les responsables avec son aide, elle est elle-même traitée comme une délinquante et renvoyée dans son pays alors qu’elle est victime de trafic.
Un consensus s’est dégagé parmi les participants au séminaire de Rome sur la nécessité que tous les pays d’Europe ratifient la Convention dans les meilleurs délais afin de rendre beaucoup plus efficace la lutte contre le trafic d’êtres humains et la coopération entre les Etats. Le Conseil de l’Europe, avec ses 46 Etats membres européens, est une organisation qui rassemble les pays d’origine des victimes, les pays de transit et les pays de destination.
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