Philippe Gaubert chercheur au Muséum national d'histoire naturelle, a déterminé une nouvelle espèce de Genette dans le cadre de sa thèse soutenue en juin 2003.

Les Genettes à grandes taches constituent un complexe d’espèces dont la taxinomie reste confuse. L’absence répétée d’observation directe du matériel type couplée à une grande variabilité des caractères du pelage ont rendu difficile l’évaluation du statut taxinomique des formes de forêt affiliées à ce complexe. La problématique est ici réévaluée par la prise en compte de nouveaux caractères morphologiques discrets et discriminants au niveau spécifique, ces caractères ayant été diagnostiqués à la suite de l’observation de près de 4400 spécimens de Viverrinae incluant le matériel type. Le statut spécifique de Genetta pardina, G. maculata et G. tigrina est confirmé, mais les limites des aires de répartition de ces trois espèces restent encore à préciser. Genetta poensis Waterhouse, 1838, est considérée comme une espèce valide sur la base de
caractères morphologiques mais aussi de nouvelles données sur son aire de répartition. Une nouvelle espèce endémique du Bloc Forestier Guinéen, Genetta bourloni sp. n., est décrite. Les taxons stuhlmanni, fieldiana et insularis sont mis en synonymie avec G. maculata, ainsi que bini avec G. cristata, et dubia avec G. pardina. Les « formes » genettoides et schoutedeni sont redéfinies d’un point de vue morphologique, mais la clarification de leur statut taxinomique nécessite d’autres investigations.

Source : MAMMALIA, t. 67, n° 1 • 2003 • 85-108 85