« "Le tourisme devra reprendre avec vigueur. Nous devrons penser aux moyens d’augmenter nos recettes touristiques issues de l’international, en faisant émerger de nouvelles destinations, en diversifiant notre offre..."
"Après l’urgence, il faudra réfléchir aux mutations nécessaires, pour consolider notre place de première destination touristique mondiale" ».
Aujourd’hui, pourtant, s’il est un des secteurs économiques à repenser totalement, c’est bien celui du tourisme !
Une activité qui a fait fi du réchauffement climatique et y a largement contribué de manière directe ou indirecte en s’industrialisant à partir des années 1990.
Il s’agit de l’une des conséquences, rarement évoquée, de l’après Guerre du Golfe, événement qui a totalement déstabilisé le secteur en 1991.
C’est à partir de cette date que s’initièrent les premières faillites, avec la disparition du Tour-opérateur Rêves Vacances, oubliée de tous, et les fusions – rachats qui aboutirent à la constitution de puissants groupes.
Les événements découlant du 11 septembre 2001, le printemps arabe, la montée des intégrismes, les divers attentats, entraînant la fermeture de nombreuses destinations, n’ont fait que renforcer cette industrialisation, unique réponse apportée à ces soubresauts, guerres, ou insurrections.
Bien entendu, le corolaire de la concentration de l’activité touristique dans les mains de quelques groupes financiers fut l’exploitation à outrance des villes et sites les plus réputés…, pour parvenir à l’insupportable sur tourisme que Barcelone, Venise ou d’autres sites sur fréquentés rejetaient de plus en plus, avant que ne se déclenche la crise liée au Covd19.
Alors, faut-il tout repenser comme avant ?
Les adeptes de la macroéconomie répondront oui.
Ceux qui souhaitent que le tourisme redevienne supportable pour la planète et les habitants victimes de sur fréquentations répondront évidemment non à cette question.
Ces derniers demandent l’instauration d’un tourisme solidaire, lié à la rencontre, à la découverte, à l’apprentissage, au plaisir, ou à la détente – soit ce qui constitue l’essence même d’un voyage !
Une quinzaine de personnalités et d’acteurs liés aux voyages dits durables ou responsables, viennent de s’unir dans une demande conjointe en faveur d’un tourisme plus soutenable.
Ils apportent un outil : La Compensation territoriale©, afin d’être en capacité de le mettre en œuvre, et militent pour la création d’un Comité scientifique composé d’acteurs pluriels, reconnus, et indépendants, afin de pouvoir l’organiser…
Leur pétition est en ligne depuis quelques jours.
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