Par Éric Vidal, directeur de recherche IRD / IMBE
Les scientifiques s’accordent assez largement pour dire que la biodiversité, notamment terrestre, connait actuellement une crise majeure d’extinction à l’échelle planétaire. Deux différences essentielles semblent cependant différencier la crise actuelle des 5 grandes crises précédentes qui ont ponctué la vie sur terre :
Les phénomènes d'extinction sont naturels : il existe de nombreuses traces d'espèces qui ont disparu au cours de l'évolution et la biodiversité actuelle ne représenterait qu'un millième des espèces apparues sur terre. Ces phénomènes d'extinction se déroulent en continu, mais peuvent parfois s’accélérer considérablement comme ce fût le cas lors de 5 crises importantes survenues de -500 à -65 millions d'années (MA), la dernière entrainant la disparition des dinosaures sur une durée de 2,5 MA. La question actuelle vise à comprendre quelle sera l’ampleur de cette 6ème crise d'extinction dont le moteur est clairement les activités humaines et leurs impacts
L'accroissement rapide de la démographie humaine (passant de 6 millions d’individus il y a 10.000 ans à 7.2 milliards aujourd’hui) a entrainé des impacts anthropiques clairement identifiés :
Il n'en reste pas moins que les prévisions sur la gravité et l'ampleur/la vitesse de cette crise d'extinction sont difficiles à établir en raison de données souvent trop fragmentaires et d’un processus en cours. Pour certains groupes biologiques, seuls 10 à 20 % de la biodiversité est identifiée. Par ailleurs, les processus d'extinction d'espèces sont complexes, longs, interconnectés et difficiles à comprendre...
Source : IRD
[CdP21-climat]
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