Les gros arbres jouent un rôle essentiel dans les bilans carbone des forêts exploitées. C’est le résultat d’une étude menée par le Cirad et l’Embrapa en Amazonie brésilienne. En épargnant les plus gros arbres, en réduisant l’intensité de coupe et en percevant une indemnité compensatrice, les exploitations forestières peuvent largement améliorer leur durabilité. Avec comme bénéfice annexe, un meilleur fonctionnement de tout l’écosystème forestier, pour lequel ces arbres sont d’un intérêt écologique majeur.
Les forêts tropicales, qui représentent 50 % des forêts mondiales et renferment plus des deux tiers des espèces vivantes terrestres, connaissent des taux de disparition alarmants. Leur préservation est l’un des grands enjeux environnementaux actuels. La moitié de ces forêts ont été perturbées par l’homme, et près de 400 millions d’hectares sont aujourd’hui destinés à l’exploitation. La conservation de la biodiversité et des écosystèmes forestiers passe donc, pour l’essentiel, par une meilleure gestion de ces forêts exploitées et domestiquées. Il s’agit de trouver des compromis entre production de biens (bois et produits forestiers non ligneux) et préservation des services environnementaux, principalement la biodiversité et le stockage de carbone.
En Amazonie brésilienne, le Cirad et l’Embrapa ont suivi, pendant huit ans, 18 parcelles expérimentales situées dans une forêt exploitée par l’entreprise certifiée FSC Cikel, au sud de Belém. Mis en place juste avant exploitation, ce dispositif leur a permis d’analyser la dynamique d’une forêt en production - croissance, recrutement et mortalité - et d’en déduire des principes de gestion durable...
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