Réel espoir ou bluff technologique, les nanotechnologies environnementales ouvrent de nouvelles pistes pour répondre aux inquiétudes actuelles sur l’environnement. Les résultats concrets seront-ils à la hauteur des promesses annoncées? Et pourra-t-on encadrer les risques d'un champ de recherche où les avancées se font au pas de course?
La britannique Royal Society a le mérite d’être claire: «tant que les impacts environnementaux des nanoparticules ne sont pas mieux connus, les répandre dans l’environnement doit être évité autant que possible». Néanmoins, au Royaume-Uni comme partout dans le monde, le milieu scientifique fourmille de projets afin d’utiliser les nanotechnologies pour faire face aux défis écologiques. «En 2010, le marché mondial des applications basées sur des nanotechnologies environnementales pourrait dépasser les 5 milliards €», avance David Rickerby de l'Institut pour l'environnement et la durabilité, qui fait partie du Centre commun de recherche (CCR) situé à Ispra, en Italie. Remèdes potentiels aux défis actuels des biotopes, perspectives financières importantes et risques environnementaux mal évalués, les nanos vertes drainent espoirs et défiance dans un contexte d’incertitude où la rapidité des avancées distance les régulations nationales et internationales.
Source : research*eu N° 56 - Juin 2008
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