De nombreuses grandes villes européennes dépassent régulièrement les seuils maximums de concentrations en particules PM10 et en dioxyde d’azote (NO2). Pour lutter contre cette pollution de l’air, on voit apparaître dans de plus en plus de villes européennes des Zones à faibles émissions (ZFE) ou Low Emission Zones (LEZ) en anglais. Le développement de celles-ci a été étudié par l’ADEME (Agence de transition écologique) qui a publié la mise à jour de son rapport pour présenter l’état actuel du développement des ZFE en Europe.
Tout d’abord, il est important de savoir de quoi l’on parle. Les Zones à faibles émissions sont des zones urbaines où la circulation est restreinte pour ne permettre l’accès qu’aux véhicules qui respectent certaines normes d’équipements ou d’émissions de polluants atmosphériques. L’objectif est d’accélérer le renouvellement du parc automobile pour permettre la réduction des émissions de particules et d’oxydes d’azote et l’amélioration de la qualité de l’air.
En avril 2020, on dénombrait 247 ZFE dans 13 pays européens, dont 5 en France. Les premières sont apparues en 1996 en Suède, puis, le dispositif a commencé à prendre de l’ampleur à partir de 2008 avec notamment le Grand Londres. En France, la première ZFE a été instaurée à Paris en 2015. Ces zones s’appliquent généralement à une partie du centre-ville mais peuvent aussi concerner la totalité d’une agglomération.
Le rapport indique que la mise en place des zones à faibles émissions se fait généralement de manière progressive, en commençant par les véhicules les plus lourds jusqu’au plus légers. De plus, chaque pays, et même ville, peut décider des manières d’implantation de celles-ci, ainsi que des contrôles. Les deux modes de surveillance des véhicules les plus communs sont par vidéosurveillance ou par contrôle manuel de la police, avec des amendes en cas de non-respect.
Le rapport intègre des données sur des études de cas très variées, dans toute l’Europe avec chacune des caractéristiques et des impacts divers, qui peuvent être retrouvées dans le rapport, détaillées par pays avec des focus sur certaines villes. La mise à jour du rapport par rapport à 2018, comporte également des données sur l’acceptabilité de ces mesures et sur les impacts sur la qualité de l’air.
Les résultats sont évidemment différents selon les zones mais il a été observé une diminution allant jusqu'à 12 % de concentration dans l'air de NO (dioxyde d'azote) et de Pm10 (particules fines) et jusqu'à 52% de black carbon (composé carboné présent dans les particules fines).
Enfin le rapport s’intéresse aux perspectives d’avenir pour les Zones à faibles émissions et propose cinq leviers pour augmenter la faisabilité économique et sociale de ces zones en Europe :
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