BeFC est une startup grenobloise qui a créé une pile écolo capable de générer de l’électricité à partir de papiers et d’enzymes. Une technologie qui pourrait bien révolutionner le secteur de l’électronique.
Les piles existantes à base de lithium sont la plupart du temps jetées à la poubelle sans être recyclées. De plus, elles sont souvent à usage unique, comme cela peut être le cas des capteurs électroniques intégrés dans certains dispositifs médicaux portables.
Cette petite biopile ultraplate et flexible utilise la microfluidique appliquée au papier ainsi que des catalyseurs biologiques pour convertir le glucose et l’oxygène en électricité. Elle n’est ni une batterie, ni une pile à combustible puisqu’elle est capable de produire de l’énergie mais aussi de la stocker dans du papier grâce à la biocatalyse. L’activation du procédé se fait grâce à quelques gouttes de liquide, comme de l’eau du robinet.
Il s’agit d’un dispositif de basse puissance, très adapté à une utilisation dans des objets connectés, grâce au caractère économique et jetable de la pile. Le papier présente certains atouts : en rendant la pile fine, portable et légère, elle peut s’insérer dans de nombreux objets du quotidien. On peut penser par exemple à des patchs de suivi du diabète, à des emballages connectés, ou encore à des tests de grossesse. Sa durée de vie varie de cinq minutes à un mois en fonction des utilisations.
La startup vient de lever 3 millions d’euros afin de monter sa première ligne de production et a déjà développé des partenariats avec des entreprises industrielles dans le secteur de l’électronique et des matériaux. Les piles BeFC semblent avoir un bel avenir et pourraient bien se retrouver dans les secteurs de la logistique et des transports, de la surveillance de la santé, ou dans diverses applications de l’Internet of Things (IoT).
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