Un Forum sur l'évolution probable du climat dans l'Arctique, le premier du genre à être organisé, a débouché sur une prévision pour la prochaine saison d'été. Il s'inscrit dans le cadre de l'action engagée par la communauté internationale pour améliorer la prévision du temps, du climat et des glaces de mer dans une région qui connaît une transformation rapide de son environnement.
D'après cette prévision, les températures en surface devraient se maintenir à des niveaux supérieurs à la normale en juin, juillet et août 2018, tandis que l'étendue de la banquise devrait être inférieure à la normale dans la majeure partie de l'Arctique.
C'est la réalité du changement climatique et de ses conséquences qui a précipité la décision d'établir, pour l'été et pour l'hiver, des prévisions saisonnières à jour pour l'ensemble de l'Arctique en s'appuyant sur des schémas de coopération régionale qui ont déjà fait leurs preuves dans d'autres régions du monde. Il s'agit de faciliter par ce biais l'adaptation au changement climatique et la prise de décisions dans les secteurs d'activité sensibles aux conditions climatiques.
Martine Dubuc, sous-ministre déléguée d'Environnement et Changement climatique Canada, a déclaré que les communautés autochtones de l'Arctique étaient aux premières loges pour témoigner des bouleversements sans précédent causés par le changement climatique.
«Les générations qui se sont succédé dans cette région au cours du siècle écoulé ont vu les températures augmenter presque deux fois plus vite que dans le reste du monde. Les modifications du pergélisol dont elles sont témoins ont de graves répercussions sur les infrastructures locales, et c'est aussi leur sécurité alimentaire et leur mode de vie traditionnel qui sont menacés,» a souligné Mme Dubuc dans son discours d'ouverture.
Le Président de l'Organisation météorologique mondiale, David Grimes, a souligné devant les participants que la fonte de la banquise et du pergélisol et l'érosion côtière avaient des conséquences directes pour les populations locales mais aussi des répercussions sur le long terme à l'échelle du globe.
«Une surveillance concertée revêt une importance cruciale dans ces régions reculées et faiblement peuplées. Il nous faut d'urgence comprendre dans quelle mesure et de quelle manière le recul des glaces causé par le changement climatique influera sur la dynamique du climat à l'échelle locale, régionale et mondiale,» a déclaré M. Grimes, qui est Sous-Ministre adjoint d'Environnement et Changement climatique Canada et Directeur du Service météorologique canadien.
«Ce qui se passe dans l'Arctique ne reste pas confiné dans l'Arctique,» a-t-il ajouté.
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