Par Foyet GaNKam, titulaire d’un master en développement spécialité Gestion de l’environnement de l’univer sité Senghor
La valorisation par méthanisation-compostage des déchets solides d’hôtels consiste à transformer les déchets organiques solides en une source d’énergie pour résorber la dépendance énergétique de ces établissements et produire de l’engrais naturel. Elle permet à fois de réduire les impacts négatifs des activités hôtelières sur l’environnement et les ressources naturelles, mais aussi de générer des opportunités de création de labels et d’emplois verts.
La gestion des déchets à Yaoundé : une problématique aux conséquences environnementales importantes
Le Cameroun, communément appelé afrique en miniature, en raison de son énorme potentiel humain, naturel et culturel, mise sur le tourisme pour relancer son économie. Cette stratégie entraîne l’accroissement des infrastruc- tures touristiques et plus particulièrement des hôtels. Cependant, l’expansion de l’activité touristique mal planifiée a un impact négatif sur l’environnement (SBA, 2010). On peut citer parmi les externalités la production massive de déchets et la consommation importante d’eau et d’énergie.
Dans la gestion urbaine des déchets au Cameroun, les déchets, qu’ils pro- viennent des hôtels ou des particuliers sont souvent collectés de la même manière. À Yaoundé, ces déchets causent d’énormes problèmes au regard des moyens institutionnels, humains, techniques et financiers limités des muni- cipalités pour en assurer une bonne gestion. Par ailleurs, les dysfonctionne- ments du système formel et l’absence de régulation du système informel engendrent une prolifération de déchets dans les espaces publics, avec des effets induits tels que la propagation de maladies, la pollution de l’air, la dégradation des sols et des eaux, la destruction de la biodiversité ou encore les émissions accrues de gaz à effet de serre (AMORCE, ADEME et AFD,
2013). La ville de Yaoundé produit environ 30 000 tonnes de déchets ména- gers et 156,2 tonnes de déchets hôteliers par mois (CUY, 2011 et Ngambi J.,
2015) pour un taux de collecte de 84,2 % par HYSACA M. Ces déchets constituent une véritable préoccupation pour la ville car une part importante s’accumule sur la voie publique, ou finit dans les caniveaux et les cours d’eau. Les conséquences sanitaires et esthétiques de cette gestion sont visibles dans toute la ville...
Source : Liaison Energie Francophonie N°106
[LEF-IFDD]
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