Par John H. Matthews, Lily Dai et Anna Creed
Des solutions fondées sur la nature (SFN) – tel est le sujet stratégique qu’aborde l'édition 2018 du Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau (WWDR). L'émission d'obligations dans ce domaine, qui vise à attirer les investissements vers un avenir durable des ressources naturelles et en particulier de l’eau, est un phénomène relativement nouveau. Des critères mondiaux récents de notation de ces obligations « vertes » pourraient bien transformer les marchés financiers et augmenter les investissements dans les SFN.
Les spécialistes du climat prédisent un réchauffement mondial de 4 à 6 degrés Celsius d'ici la fin du siècle. Dans le même temps, le monde entre dans une ère d'urbanisation sans précédent, et de développement concomitant des infrastructures. Pour que le développement soit durable, celles-ci doivent être à la fois pauvres en carbone et résilientes au changement climatique, sans pour autant entraver le type de croissance nécessaire à l'amélioration à la fois des moyens de subsistance et du bien-être des citoyens les plus vulnérables de la planète.
Or, si l'on en croit le rapport 2016 de la Commission mondiale sur l'économie et le climat (intitulé « La nouvelle économie climatique (link is external) »), pour obtenir des infrastructures sobres, il faut un surcroît annuel d'investissements de 3 à 4 %, de façon à atteindre 6 200 milliards de dollars. L'adaptation au dérèglement climatique exige, là aussi, un volume important d'investissements supplémentaires – estimé, selon le rapport Adaptation Finance Gap (link is external) du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) de 2016, entre 280 et 500 milliards de dollars annuels d'ici 2050, même dans un scénario d'une hausse de température de 2 degrés Celsius...
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