En Afrique, 90% des semences de mil et sorgho sont traditionnellement sélectionnées et autoproduites par les agriculteurs. Aussi, la conservation in situ et la valorisation de ces variétés constituent désormais un objectif majeur des agriculteurs et des chercheurs. C’est l’une des missions de la société coopérative Gestion durable de la biodiversité agricole, issue du projet du même nom coordonné par le Cirad au Mali et qui vient de s’achever.
Depuis 2004, un traité international reconnaît les droits des agriculteurs sur les ressources génétiques locales et sur la production dite « à la ferme » des variétés paysannes traditionnelles. C’est dans ce cadre que le projet Gestion durable de la biodiversité agricole au Mali, coordonné par le Cirad, a abouti récemment à la création d’une structure juridique destinée à valoriser les semences de variétés améliorées obtenues avec la participation des agriculteurs. « La sélection participative permet d’intégrer dans des programmes de sélection les pratiques et les savoirs développés par les paysans depuis des décennies en interaction avec leur environnement, explique Gilles Trouche, sélectionneur au Cirad. Elle permet de mieux répondre aux besoins réels des producteurs et de leur famille. »
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