Bulletin épidémiologique hebdomadaire
Numéro thématique - Épidémiologie et pollution atmosphérique urbaine :
l'observation au service de l'action
Extrait
La plupart des travaux de recherche établissant un lien entre morbidité et mortalité et le niveau d'exposition ont été menés pour des concentrations
de polluants habituellement rencontrées dans les villes européennes. L'étude la plus récente et la plus vaste à ce jour, réalisée auprès d'un panel de
2,1 millions de Canadiens adultes, a confirmé le lien observé, mais à des niveaux de PM2,5 nettement inférieurs aux niveaux observés dans la plupart
des villes européennes. L'étude Aphekom, présentée dans l'article de L. Pascal et coll., pp 3 dans ce numéro, a démontré l'ampleur des effets sur la
santé publique des niveaux actuels de pollution dans les villes européennes sélectionnées. Près de deux ans d'espérance de vie pourraient être gagnés
dans les villes les plus polluées d'Europe si la pollution pouvait être ramenée aux niveaux préconisés dans les lignes directrices de l'OMS relatives à la
qualité de l'air. Cela représente près d'un tiers de l'écart d'espérance de vie observé entre les États membres de l'Union européenne. Près de 15% du
gain d'espérance de vie aux États-Unis entre 1980 et 2000 ont été attribués à l'amélioration de la qualité de l'air. Une réduction du risque pour la
santé, apparue peu après la diminution des niveaux de pollution atmosphérique, a été enregistrée dans plusieurs études, à des concentrations de
particules fines relativement faibles ( cfp article de Sp Henschel et collp, pp 13). Ces éléments prouvent que la réduction de la pollution peut présenter des
avantages pour la santé publique, y compris dans des villes présentant des niveaux de pollution relativement bas, et pas uniquement dans les villes
dont la qualité de l'air est mauvaise.
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