De la Papouasie-Nouvelle-Guinée au sud-est de la Polynésie française, en passant par la Nouvelle-Calédonie, la zone de convergence du Pacifique Sud (ZCPS) constitue la plus large et la plus persistante bande de précipitations de l'hémisphère sud. Scrutés par les scientifiques, les déplacements de cette zone ont des impacts importants sur les populations locales. En effet, durant les épisodes El Niňo les plus intenses (observés par exemple en 1982-83 et en 1997-98), cette bande de précipitations se déplace de plus de 1 000 km vers le nord. Les pays situés sous cette zone (Vanuatu, Samoa, ïles Cook) sont alors exposés à un risque accru d'épisodes de sécheresse et d'incendies de forêts, alors que les pays sur lesquels la zone se déplace sont confrontés à des inondations.
Par ailleurs, ces déplacements drastiques de la ZCPS produisent des "phénomènes météorologiques dévastateurs dans des régions habituellement épargnées par de tels événements, comme le passage de cyclones en Polynésie française ou des pluies diluviennes sur la côte ouest de l'Amérique du Sud, comme en Equateur ou au Pérou, provoquant des coulées de boues catastrophiques pour les populations locales non préparées", expliquent Matthieu Lengaigne et Christophe Menkès, chercheurs à l'IRD et co-auteurs de l'étude.
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