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Les cultures biologique au Maroc, une niche pour les PME


L’UNION régionale de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) à Agadir s’intéresse à la PME agricole. A l'initiative de la Commission PME/CGEM, le Groupe Banques Populaires et en partenariat avec la PIMEC (Confédération des PME de la région Catalane d'Espagne) ont organisé le jeudi 4 décembre 2007 le rendez-vous régional de la PME à Agadir sous le thème : «Culture BIO:Opportunités et perspectives pour la PME. Le choix du sujet vise à expliquer aux PME du Souss le potentiel croissant du segment et les possibilités de conversion.

Considérée comme l’alternative de l’agriculture conventionnelle, le produit biologique a connu ces vingt dernières années un développement rapide dans le monde, notamment en Europe, en Océanie et dans certains pays d’Amérique. Ainsi, dans ces pays, 17% des terres agricoles sont réservées à cette catégorie de culture. Cette progression fulgurante s’explique par le recours des consommateurs à des aliments plus sains à la suite des récents scandales alimentaires relatifs à la dioxine, la vache folle et la fièvre aphteuse. Il n’est donc pas étonnant de constater que le marché du bio atteint 30 à 40% dans certaines régions.

Au Maroc, l’activité a vu le jour en 1986. Si la reconversion vers le bio est encore lente, elle est en progression continue. Aux dernières estimations, la superficie cultivée dans le Royaume est de 1.000 ha environ répartie sur une soixantaine de fermes. Celles-ci produisent uniquement pour l’export, soit des olives, des agrumes, des plantes médicinales ou des légumes (tomates, courgettes, haricots, poivrons). A ceci s’ajoutent 11.000 ha d’arganier certifié bio, superficie qui est qualifiée d’espace exotique bio non cultivé. La majorité des cultures bio sous-serre se situe également dans la région d’Agadir.

Sur le plan exportations, toutes zones de productions confondues, 7.230 tonnes ont été exportées lors de la campagne 2006/2007. Dans l’avenir, les producteurs gagneraient à développer cette niche car c’est un véritable vecteur de développement durable, notamment pour le rural.

Pour le professeur Lahcen Kenny de l’Institut agronomique et vétérinaire (IAV) Hassan II à Agadir, la certification biologique convient aux PME car elle offre des avantages économiques commerciaux et agro-écologiques et peut être appliquée aux petits producteurs. Pour ces derniers, comme pour l’ensemble des PME, c’est une possibilité de s’introduire sur les marchés extérieurs. De fait, quel que soit le marché, le bio est porteur de forte valeur ajoutée car il permet de vendre plus cher.

Mais, pour que cette filière progresse au Maroc, il est nécessaire de mettre en place un cadre juridique. Actuellement, la réglementation préparée à ce sujet par le ministère de l’Agriculture est en phase d’approbation.

[Terri-DD]
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