IVe symposium international sur la génomique fonctionnelle du riz
Du 9 au 11 octobre 2006, se tiendra à Montpellier (au Corum) et pour la première fois en France, la quatrième édition du symposium international sur la génomique fonctionnelle du riz (4th International Rice Functional Genomics Meeting –IRFGM 2006)
Quatre organismes en assurent la co-organisation : le Cirad, le CNRS, l’IRD et l’Université de PerpignanViaDomitia..
Plante modèle pour la recherche, le riz est la première céréale pour laquelle une séquence de haute qualité de son génome, obtenue grâce aux efforts d’un consortium international public comprenant la France, est désormais disponible (sorgho et maïs sont encore en cours de décryptage). Cette séquence a ouvert la voie à une compréhension à grande échelle de la fonction et des interactions des gènes de la plante. Les gènes conférant des résistances aux agressions biotiques (maladies et ravageurs) et abiotiques (sécheresse, salinité, submersion, froid) ainsi que ceux contrôlant l’abondance et la qualité des grains, ont ainsi été isolés.
De nombreuses équipes internationales se sont intéressées depuis 2000 à la compréhension de la fonction des 42,000 gènes composant le génome du riz. Un deuxième consortium international de génomique fonctionnelle du riz se mettait en place pour orienter et coordonner la recherche tout en mutualisant un certain nombre de ressources. Un premier colloque était organisé en 2003 à Shanghai (Chine) puis Tucson (Etats-Unis) en 2004 et Manille (Philippines) en 2005.
En 2006, Montpellier a été choisie pour la qualité des recherches de sa communauté scientifique réunie au sein d’Agropolis et de la Genopole Montpellier Languedoc Roussillon et de par son importante contribution en génomique structurale et fonctionnelle du riz (programmes de recherche de Genoplante et CP Génération *). Ces travaux ont donné naissance à un projet régional de génomique intégrée du riz qui servira de modèle pour analyser le génome d’autres céréales ou de plantes tropicales comme la canne à sucre, le sorgho, le bananier, le palmier etc.
On entre ainsi dans l’ère de l’utilisation des ressources moléculaires et biologiques créées ces 8 dernières années. L’exploitation active et précise de la diversité naturelle du riz va permettre d’identifier les versions les plus performantes des gènes isolés. Ils seront rapidement utilisables en sélection pour améliorer des caractères de résistance de la plante à la salinité de l’eau ou à la sécheresse par exemple. Il faut souligner également combien le maintien de la production du riz qui nourrit la moitié de la planète est un des enjeux de développement durable.
Les organisateurs du colloque souhaitent rassembler la communauté internationale du riz venue de 27 pays (250 congressistes attendus) pour faire le point sur les récentes avancées de la recherche et confronter notamment les résultats obtenus sur d’autres céréales (comme l’orge et le blé qui mobilisent les recherches de l’Europe du Nord). La quatrième édition de ce colloque place donc la génomique comparative en point d’orgue de l’analyse de la diversité pour améliorer la tolérance des plantes cultivées aux contraintes environnementales actuelles.
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* Genoplante : programme fédérateur français de recherche en génomique végétale créé en 1999 et soutenu par l’Agence nationale de la recherche (Anr)
CP- Generation : « challenge programme» visant à exploiter la diversité naturelle des grandes espèces cultivées grâce à la génomique comparative pour notamment améliorer la tolérance à la sécheresse de ces espèces.
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Contacts scientifiques :
Cirad : Emmanuel Guiderdoni guiderdoni@cirad.fr
CNRS et Université de Perpignan : Michel Delseny delseny@univ-perp.fr
IRD: Alain Ghesquière ghesquière@mpl.ird.fr
Contacts presse :
Cirad : Florence Vigier florence.vigier@cirad.fr
CNRS : Agnès Seye agnes.seye@dr13.cnrs.fr
IRD : Valérie Rotival valerie.rotival@mpl.ird.fr
Université de Perpignan : Aline Savarese aline.savarese@univ-perp.fr
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