Le blé étant devenu une culture de sécurité alimentaire à l’échelle mondiale, pour renforcer sa production en Afrique centrale et occidentale, et mettre fin à la dépendance des pays de cette sous-région et l’importation onéreuse des devises par cette céréale de grande consommation, le Réseau Collaboratif du Blé en Afrique de l’Ouest et du Centre (WECAWheat) a tenu son 1er sommet à Abuja (Nigeria), les 22 et 23 novembre 2023.
Selon le Communiqué final, les résultats issus de ces assises du Nigeria sont, entre autres : la constitution d’une plateforme de réflexion sur l’action coordonnée à grande échelle menée par les principaux penseurs, décideurs politiques et innovateurs de la sous-région ; l’accent sur l’objectif commun de transformation du secteur du blé plutôt que sur la concurrence ; la nécessité d’intensifier l’action de mobilisation des ressources financières et de mise en réseau pour la production du blé en Afrique centrale et occidentale ; la nécessité d’optimiser les éléments nutritifs du sol, d’adopter des stratégies telles que les bonnes pratiques agronomiques (BPA) et d’utiliser efficacement les biofertilisants, les produits chimiques et l’eau ; la nécessité d’une stratégie de mécanisation durable, accessible et abordable pour les petits et moyens agriculteurs d’Afrique de l’Ouest et du Centre ; l’exploration de la possibilité du WECAWheat d’être hébergé par une institution internationale du blé (par exemple, le CIMMYT ou l’ICARDA) et l’envoi d’une lettre de demande ou des engagements formels ; la nécessité de mettre au point un mécanisme permettant d’attirer des financements internationaux ; la mise en place un groupe de travail pour la collecte de fonds ; et la communication à la communauté mondiale, au CGIAR, aux donateurs et à tout le monde que le blé est une culture prioritaire en Afrique centrale et occidentale.
C’était en présence plus de 90 délégués de 08 pays, du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale et du Centre international d’amélioration du maïs et du blé (CGIAR–CIMMYT) et du Centre international de recherche agricole dans les zones arides (ICARDA) et 05 ONG ; de 03 ministres en charge de l’agriculture, de la recherche scientifique et de l’innovation, des représentants des instituts nationaux de recherche agricole ; des experts du blé ; des représentants d’organisations d’agriculteurs, de transformateurs et de distributeurs de blé en Afrique centrale et occidentale ; des responsables des secteurs public et privé, des partenaires au développement, etc.
En plus des tables rondes, des sous-thèmes axés sur le statut, les partenariats et le financement ; recherche et développement ; vulgarisation, système semencier et politique ; l’industrie et la valeur ajoutée du blé ont été présentés par d’éminents conférenciers.
Les pays tels que le Nigeria, le Togo, le Burkina Faso, le Tchad, le Cameroun, le Sénégal et le Ghana ont présenté leurs rapports nationaux et engagements en faveur du développement du secteur du blé.
De la présentation du rapport du Cameroun par le Conseiller technique de la ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MINRESI) le Pr Eddy Ngonkeu qu’accompagnaient le Directeur général adjoint/Directeur de la recherche scientifique (DGA/DRS) de l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD) le Dr Francis Ngomè, le Chef de la production de blé à l’IRAD le Dr Venasius Lendzemo et la Directrice générale d’ AfroBrains Cameroon (ABC) le Dr Tata Fon Emmanuel, on retient que le pays dispose d’une stratégie de développement du blé 2024-2028 (avec le Programme d’appui au renforcement de la production agricole au Cameroun-PARPAC, financé par la Banque africaine de développement) qui est en attente de validation finale et qui est axée sur le renforcement de la capacité de production nationale de blé.
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