Pour les éleveurs et les bergers de montagne, le changement climatique est déjà une réalité perceptible. La prise de conscience, assez brutale, de ce phénomène date d’une série d’années très sèches débutée en 2003. Aux prises directes avec les conséquences du réchauffement, ils doivent désormais trouver des solutions pour s’y adapter.
Dans le massif des Alpes, depuis 1900, la température a ainsi augmenté de 2 °C, provoquant des effets en cascade et impactant directement les activités humaines, et tout particulièrement les activités agricoles.
De moins en moins de neige
La diminution des chutes de neige en est la principale conséquence. Le niveau des précipitations a changé en proportion : il y a de plus en plus de précipitations liquides et de moins en moins de précipitations solides, du fait des températures plus élevées.
Par exemple, au Col de Porte en Chartreuse, la durée moyenne de l’enneigement s’est réduite de plus d’un mois en moyenne montagne depuis les années 1970 et la hauteur moyenne de neige a diminué d’environ 40 cm dans les Alpes du Nord.
Une augmentation du déficit hydrique dans les sols est également mise en évidence. Là encore, ce n’est pas dû à une baisse des précipitations mais à une augmentation des températures, causant une hausse de l’évaporation de l’eau du sol et de la transpiration d’eau par les plantes.
À Embrun, le déficit hydrique calculé sur la période de végétation (avril à septembre) a ainsi augmenté de près de 50 % entre les années 1970 et aujourd’hui...
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