Projet de recherche dirigé par Mathilde HAUTEREAU-BOUTONNET et coordonné par Sophie GAMBARDELLA
Bien sûr le titre est un brin provocateur, mais il est à la hauteur du défi auquel les juristes ne peuvent rester indifférents. Il faut dire que les données scientifiques ne poussent guère à l’optimisme. Alors que l’Accord de Paris sur le climat conclu en décembre 2015 (article 2) a pour objectif de contenir le réchauffement climatique sous la barre des 2 °C (si possible même 1,5) par rapport au niveau de l’avant révolution industrielle, le dernier rapport du PNUE (Programme des Nations unies pour l’environnement : The Emissions Gap Report 2016) qui s’appuie sur les récents travaux scientifiques sur le sujet, précise que, après 3 années de stagnation, les émissions de dioxyde de carbone sont reparties à la hausse. Selon les conclusions du consortium scientifique le Global Carbon Project , l’année 2017 a vu croître de 2 % les émissions de CO 2 produites par la combustion de ressources fossiles, les activités industrielles et la déforestation. Face aux énergies fossiles qui représentent 80 % des émissions mondiales de CO 2 , le rapport annuel de l’Agence internationale de l’énergie publié en juillet 2017 montre que si depuis 2000, 70 % des investissements relatifs aux énergies sont allés aux énergies fossiles, pour la première fois, en 2016, les investissements mondiaux dans l’électricité ont dépassé ceux effectués dans le charbon, le pétrole et le gaz.
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