Le 1er décembre 2017, Anastasia WOLFF, ingénieur IPEF qui a pu bénéficier d'une mise à disposition auprès d’AgroParistech pour trois ans dans le cadre du dispositif de Formation complémentaire par la recherche, a brillamment soutenu sa thèse de doctorat sur le thème de « Responsabilité sociétale : quelles contributions des entreprises à la conservation de la biodiversité ? » auprès de l'école doctorale "Sciences Ingénierie Santé" de l'Université de Lyon, à Mines Saint-Etienne.
Le jury de thèse était composé de :
Nathalie FRASCARIA-LACOSTE, AgroParistech (Rapporteure)
Pere FULLANA i PALMER, ESCI-UPF (Rapporteur)
Dominique BOURG, Université de Lausanne (Examinateur)
Audrey COREAU, Agence française pour la biodiversité (Examinatrice)
Jacques RICHARD, Université Paris Dauphine (Examinateur)
Christian BRODHAG, Mines Saint-Etienne (Directeur de thèse)
Natacha GONDRAN, Mines Saint-Etienne (Co-directrice de thèse)
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Résumé de la thèse :
Alors que nous faisons face à une crise biologique majeure, acteurs institutionnel et ONGs exhortent les entreprises à s’engager pour enrayer cette érosion écologique. L’objectif de la thèse est d’analyser, évaluer et faire évoluer la contribution potentielle des entreprises à la conservation de la biodiversité dans le cadre de leur responsabilité sociétale (RSE).
L’analyse critique de deux types d’instrument mobilisés par les acteurs économiques – les outils d’évaluation de la biodiversité et les cadres normatifs de la RSE – permet d’identifier plusieurs obstacles pour qualifier les responsabilités écologiques d’une entreprise : l’imputabilité de ses responsabilités individuelles, la gestion des pressions étendues et la légitimité des réponses apportées. En réponse, un cadre d’analyse trans-sectoriel est développé pour évaluer la prise en charge par une entreprise de ses responsabilités écologiques en termes de moyens – les initiatives RSE a priori favorables à la biodiversité mises en œuvre – et de résultats – la compatibilité des activités de l’entreprise avec la conservation de la biodiversité. Après avoir caractérisé les initiatives RSE à partir de l’étude de cas des engagements d’entreprises endossés comme contributions à la Stratégie nationale pour la biodiversité, une méthode est proposée pour tester si les activités d’une entreprise sont écologiquement non-durables. Le postulat est que le respect des capacités de charge des écosystèmes est un prérequis à la conservation effective de la biodiversité. Cette méthode, adaptée de l’évaluation environnementale absolue de la durabilité (EEAD), est appliquée, dans le cadre de deux projets de recherche-intervention, au portfolio alimentaire du Groupe Casino et au cycle de vie de deux installations de stockage de déchets dangereux de SARP Industries. Cette objectivation des performances au regard des contraintes écologiques sert d’appui pour proposer des orientations stratégiques dans la logique de la séquence éviter-réduire-compenser. Soulignant l’importance de renforcer la prise en charge des pressions étendues, cette thèse ouvre plus largement des perspectives pour les secteurs d’activité et les politiques publiques.
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