La Commission européenne a coproduit un nouvel outil interactif consistant en 3 millions d'images satellites collectées au cours des 32 dernières années.
Le Global Surface Water Explorer est un nouvel outil de cartographie interactif en ligne qui sera accessible à tous et servira à améliorer les politiques européennes et mondiales, notamment en matière de changement climatique et de gestion de l'eau.
Les cartes, élaborées par le Centre commun de recherche de la Commission et Google Earth Engine, mettent en relief les changements intervenus au niveau des eaux de surface de la terre au cours des 32 dernières années. Elles montrent que, même si le volume global des eaux de surface a augmenté au niveau mondial, des pertes importantes se sont produites dans certaines régions d'Asie.
Les cartes montrent que bon nombre de ces changements sont liés aux activités humaines telles que la construction de barrages, le détournement de cours d'eau et l'utilisation non réglementée de l'eau. D'autres changements sont imputables aux incidences du changement climatique, notamment aux sécheresses et à la fonte accélérée des neiges et des glaciers causée par la hausse des températures, ainsi qu'à l'augmentation des précipitations.
À l'occasion du lancement officiel organisé aujourd'hui,Tibor Navracsics, commissaire chargé de l'éducation, de la culture, de la jeunesse et du sport, responsable du Centre commun de recherche, s'est exprimé en ces termes: «Ce nouvel outil offre des possibilités innombrables. D'énormes quantités de données sont générées, chaque seconde, par des satellites. Toutefois, la transformation de ces données en connaissances est depuis longtemps un défi. Cette initiative du Centre commun de recherche et de Google Earth Engine a permis de traduire des données satellites en un outil convivial qui, à la fois, est accessible aux citoyens et aidera les décideurs politiques de l'UE et du monde à prendre des décisions en connaissance de cause.»
Les informations contenues dans les cartes aideront les décideurs politiques à mieux concevoir et suivre les mesures visant à prévenir et à atténuer les inondations, la pénurie d'eau et les sécheresses, qui sont de plus en plus fréquentes dans certaines régions de l'UE. Les données peuvent aussi être utilisées dans le cadre de la contribution de l'UE à des accords multilatéraux sur l'environnement tels que la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques ou pour aider à atteindre les objectifs de développement durable.
L'annonce de ce jour est un grand pas en avant vers la réalisation de l'objectif de la Commission visant à approfondir la recherche et les données relatives aux océans au niveau international, ainsi que présenté en novembre dernier dans une communication conjointe relative à la gouvernance internationale des océans. La Commission proposera, en 2018, de créer un réseau mondial de données sur le milieu marin ouvert à tous, se fondant sur les solides réseaux européens déjà en place.
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