Des chercheurs du Cirad et leurs partenaires ont testé la toxicité de certains déchets organiques sur les sols de la région de Dakar, où le maraîchage est particulièrement développé. Leurs résultats montrent que l’application de ces déchets organiques augmente la disponibilité de certains éléments traces métalliques - zinc, cuivre, plomb… - dans les sols concernés. Afin de minimiser les risques d’écotoxicité, les chercheurs recommandent de diversifier les types de déchets appliqués aux sols et d’en modérer la quantité.
En Afrique , la population des grandes villes augmente rapidement et, avec elle, la production de déchets organiques. Issus des activités urbaines, agricoles et agro-industrielles, ces déchets peuvent être recyclés pour fertiliser les sols. Mais ils contiennent parfois des substances, comme les éléments traces métalliques, qui s’avèrent toxiques pour les cultures et leurs consommateurs.
Des chercheurs du Cirad et leurs partenaires ont testé la toxicité de ces déchets sur les sols de la région de Dakar, où le maraîchage est particulièrement développé. Ils ont ainsi évalué l’influence de deux types de déchets – les boues de station d’épuration et les fientes de volaille – sur la disponibilité des éléments traces métalliques (zinc, cuivre, plomb, cadmium, chrome et nickel) et sur certains paramètres chimiques pour deux sols caractéristiques de la région de Dakar.
Leurs résultats montrent que les déchets organiques augmentent la disponibilité de certains éléments traces métalliques pour chacun des sols. La disponibilité des éléments traces métalliques dépend fortement des propriétés physico-chimiques des sols. Elle diffère également en fonction du type et de la dose des déchets appliqués et selon leur acidité et leur richesse en carbone.
Pour réduire les risques d’écotoxicité liée aux éléments traces métalliques dans ces sols maraîchers, les chercheurs recommandent, dans le cadre de cette étude, d’éviter d’appliquer de trop fortes doses de déchets. Il est aussi essentiel de diversifier les produits appliqués et de privilégier des apports modérés adaptés aux besoins des cultures.
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