Les accords mondiaux sur les forêts et le changement climatique doivent garantir les droits des peuples autochtones, déclare un chef indigène de l’Amérique latine. Il préconise l’établissement de règles claires pour les initiatives de développement qui affectent les forêts dans lesquelles ils vivent.
«Au niveau mondial, les forêts se trouvent là où vivent les peuples autochtones», a déclaré Cándido Mezúa Salazar, président de la Coordination National des Peuples Autochtones du Panama, aux 1 700 personnes présentes lors du Forum mondial sur les paysages, le 7 décembre à Lima au Pérou. «Nous ne prétendons pas être les propriétaires de toutes les forêts du monde. Néanmoins, nous avons une influence sur elles, puisque les forêts font partie de nos vies. Et ceci doit être respecté. Or comment pouvons-nous gérer cette situation si nous ne disposons pas de règles claires?»
Le Forum, organisé par le Centre de Recherche Forestière Internationale en marge des négociations des Nations Unies sur le climat, a réuni des experts du changement climatique, des ministres, des scientifiques, des usagers des terres et des représentants de la société civile, dont des représentants de communautés locales et autochtones.
M. Mezúa Salazar a exhorté les participants du Forum à essayer de voir les forêts sous une perspective différente.
«[Les peuples autochtones] voient les forêts de l’intérieur», dit-il. «Vous ne pouvez pas m’exclure de ce paysage. Ainsi, la responsabilité sociale et environnementale va beaucoup plus loin que de distinguer un simple arbre, une simple forêt. La société doit être étroitement liée à tous ces processus. Qu’entendons-nous par là? Qu’un développement des communautés est nécessaire, mais un développement qui respecte leurs principes et leurs règles culturels.»
Source: CIFOR
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