Le traitement aérien est communément utilisé à travers le monde dans la production de bananes. C'est en effet le seul moyen efficace pour contrôler les cercosporioses noire et jaune, des champignons microscopiques qui attaquent le dessus des feuilles des bananiers.
En Guadeloupe et Martinique, la filière Banane s'engage aujourd'hui à la fois dans l'amélioration du traitement aérien mais aussi dans la recherche de solutions alternatives.
LA TECHNIQUE DE TRAITEMENT AÉRIEN A ETE OPTIMISÉE
Même si la technique est maîtrisée, les producteurs ont amélioré la précision du traitement aérien dans un souci de meilleur respect de la population et de l'environnement :
- Équipement des avions et hélicoptères du système de pulvérisation nouvelle génération, qui comporte des rampes plus courtes pour éviter les turbulences de bouts d'aile et des nouvelles buses à aspiration d'air dites " anti-dérives ".
- Installation d'informatique embarquée avec GPS dans tous les aéronefs pour un ciblage précis des zones à traiter avec coupure automatique si le pilote pulvérise à moins de 50 mètres des maisons ou de points d'eau.
- Mise en place d'un système de traçabilité automatique à disposition de l'administration qui enregistre précisément le plan de vol et les zones traitées.
DES SOLUTIONS TERRESTRES ALTERNATIVES DANS UN FUTUR PROCHE
Via le projet OPTIBAN*, l'UGPBAN et le CEMAGREF** se sont unis pour trouver des solutions alternatives efficaces.
Après presque 3 ans de recherche et développement en collaboration avec le Ministère de l'Agriculture, un système de pulvérisation terrestre, le Landtamer a pu voir le jour.
Ce système breveté permet une bonne répartition de l'huile de traitement, sans augmenter les quantités utilisées par voie aérienne soit 15 L par hectare. Il présente également une dérive parfaitement maîtrisée. L'ouvrier qui pilote l'engin est équipé de protections individuelles adaptées afin de le protéger de tout brouillard de pulvérisation et d'éventuelles éclaboussures.
L'engin porteur du système de pulvérisation, acheté aux Etats-Unis, n'a en revanche pas donné satisfaction dans toutes les conditions que nous connaissons aux Antilles : fortes pentes, sols " gras ", etc... Dans la mesure où il n'existe aucune machine adéquate sur le marché, quelques années seront nécessaires pour optimiser l'engin porteur. Grâce à ces initiatives, des solutions alternatives adaptées à toutes les plantations devraient voir le jour.
* OPTIBAN : Optimisation des traitements phytosanitaires contre la cercosporiose de la banane aux Antilles
** CEMAGREF : Institut de recherche en sciences et technologies pour l'environnement
TOUJOURS MOINS DE PRODUITS PHYTOSANITAIRES POUR LA BANANE DE GUADELOUPE & MARTINIQUE
Depuis maintenant plus de 10 ans, la Banane de Guadeloupe & Martinique travaille à la valorisation et à la protection de la Terre des Antilles. La mise en place de nouvelles pratiques culturales a d'ores et déjà permis de diminuer l'utilisation des pesticides de plus de 70% dans le cadre du " Plan Banane Durable ". La lutte contre les cercosporioses jaune et noire, champignons redoutés entraînant des baisses de rendements importantes voire la mort des bananiers, est une des priorités des planteurs. La recherche s'oriente également vers l'utilisation de produits naturels comme des stimulateurs de défense naturelle (SDN).
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